Il y a quelques jours, le Soleil avait donné rendez-vous à la Lune, une rencontre qu'on pouvait admirer depuis quelques terres émergées situées sur une étroite bande traversant le Pacifique. Récit en images.
au sommaire
Installé au pied des monumentales statues de l'île de Pâques, l'astronome S. Guisard a réalisé l'une des plus belles images de l'éclipse totale de Soleil du 11 juillet 2010. Crédit S. Guisard/www.astrosurf.com, avec l'autorisation de l'auteur
Nous vous l'annoncions le 11 juillet : les amoureux de grands spectacles astronomiques avaient rendez-vous pour une éclipse totale observable de la Nouvelle-Zélande à l'Argentine. Les passionnés revenus de cette belle aventure ont commencé à poster leurs images sur internetinternet. En voici une sélection non exhaustive.
Philippe Ledoux avait choisi d'observer l'éclipse en mer, à bord d'un cargo sillonnant l'archipelarchipel des Tuamotu, un chapelet d'atollsatolls faisant partie de la Polynésie française. L'image ci-dessous a été réalisée à l'aide d'un appareil numériquenumérique placé au foyer d'une lunette de 60 millimètres de diamètre. Avec un temps de pose volontairement rapide, le photographe a choisi de montrer les protubérances, masquées par la couronne solaire sur des poses plus longues.
Crédit P. Ledoux
Installé en Patagonie, à l'est d'El Calafate, Daniel Fischer a pu saisir l'instant de la totalité alors que le Soleil était sur le point de se coucher. Son objectif grand angle a permis d'enregistrer de manière stupéfiante le cônecône d'ombre que projetait la Lune sur la Terre. Quelques planètes et étoilesétoiles brillantes sont visibles dans ce pinceau sombre large d'environ 250 kilomètres, qui se déplaçait à plusieurs milliers de kilomètres à l'heure. L'auréole lumineuse de la couronne solaire se déploie autour du disque noir de la Lune.
Crédit D. Fischer
Tout comme Philippe Ledoux, Donald Gardner avait lui aussi choisi la Polynésie française. Installé sur l'atoll de Hao avec sa lunette de 106 millimètres de diamètre, il a immortalisé les perles de Baily. Ce phénomène, expliqué en 1836 par l'astronomeastronome anglais Francis Baily, se produit juste avant ou juste après la totalité de l'éclipse, lorsque les irrégularités du relief sur le bord lunaire laissent passer brièvement un ou plusieurs rayons de Soleil qui produisent des perles lumineuses.
Crédit D. Gardner
Pour réaliser des images très esthétiques, de nombreux photographes avaient choisi le site magique de Rapa Nui, l'île de Pâques, dans le sud-est de l'océan Pacifique. C'était le cas de l'astronome Stéphane Guisard. Connu pour ces superbes images célestes, comme cette Voie Lactée réalisée face au volcanvolcan Chimborazo, S. Guisard a su une nouvelle fois mettre en oeuvre tous les moyens pour réussir des clichés de très grande qualité. Présent sur le site quelques jours avant l'éclipse pour avoir la meilleure place, il a fait de nombreuses répétitions avec 4 boîtiers installés à plusieurs centaines de mètres les uns des autres. Bravant la pluie la nuit précédAnt l'éclipse et privé de sommeilsommeil pendant 32 heures, il démontre une nouvelle fois que ses clichés sont le fruit d'une grande préparation et de beaucoup d'acharnement.
A noter que la plupart des images présentées dans cet article sont extraites de la galerie photos proposée par spaceweather.com.