au sommaire
Spectre de l'atmosphère de la Terre indiquant la présence de vie.
L'image obtenue par soustraction de l'étoile simulée au centre. On aperçoit trois planètes dont la moins lumineuse est de type terrestre (Crédit : NASA/JPL-Caltech ).
Il y a maintenant plus de 200 exoplanètes détectées dans la banlieue proche de notre système solaire. Mais toutes sont de 5 à 4 000 fois plus massives que notre Terre et sur des orbites ne permettant pas à la vie de s'y développer. Un des grands défis des 20 prochaines années est de découvrir des planètes de type terrestre et même d'y détecter de la vie à partir de l'analyse de la composition chimique de leurs atmosphèresatmosphères.
Le problème est que ce genre d'astre est noyé dans la lumière du soleil autour duquel il tourne. Il est en effet au moins des milliards de fois moins brillant que son étoileétoile. C'est pour surmonter cet obstacle que la NASANASA a lancé des missions comme Terrestrial Planet Finder.
Dans ce cadre, des chercheurs du Jet Propulsion LaboratoryJet Propulsion Laboratory, à Pasadena en Californie, ont réussi à l'aide d'une association judicieuse de miroirsmiroirs et de caches, comme ceux que l'on trouve pour faire marcher les coronographescoronographes solaires, à dépasser cette barrière physiquephysique.
John Trauger et Wesley Traub sont les auteurs d'un papier publié dans Nature et décrivant le nouveau système optique qui constitue le prototype de ce qui équipera un futur télescopetélescope chargé d'obtenir des images des exoplanètes de type terrestre. Le nom de ce prototype est High Contrast Imaging Testbed et un laserlaser a été utilisé pour simuler la lumière provenant de l'étoile du système planétaire contenant une exoTerreexoTerre.
Grâce à un système de caches, la tache de diffractiondiffraction empêchant une séparationséparation nette des images de l'étoile et des planètes de type terrestre peut être soustrait pour ne plus laisser apparaître essentiellement que les images de ces planètes. En outre, en utilisant de l'optique adaptative, un ordinateurordinateur pilote continuellement les déformations du miroir principal afin de diminuer le brouillage créé par les défauts du miroir et du télescope donnant lieu à ce qu'on appelle des speckles.
Les chercheurs travaillent maintenant pour améliorer la puissance du dispositif et surtout étendre le domaine de longueurs d'ondeslongueurs d'ondes où des observations peuvent être faites. C'est bien sûr une nécessité si l'on veut pouvoir faire de la spectroscopie afin de détecter de l'oxygèneoxygène et même de la chlorophyllechlorophylle dans l'atmosphère d'une exoplanète.