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- Admirez Saturne en image
Il y aura bientôt un an que Christopher Go a découvert un panache blanc dans l'hémisphère nordhémisphère nord de Saturne. Bien que de tels phénomènes atmosphériques ne soient pas exceptionnels sur les planètes gazeuses (en 2007 la sonde Cassini avait découvert une tempêtetempête électrostatiqueélectrostatique sur Saturne tandis qu'en 2010 Jupiter perdait sa bande équatoriale sud), l'astrophotographe philippin était loin de se douter qu'il venait d'assister à la plus importante tempête jamais observée sur la Planète aux anneaux.
Non, il ne s'agit pas de la palette d'un peintre s'essayant à des mélanges de couleurs, mais bien de la tempête observée sur Saturne par la sonde Cassini. Onze heures seulement entre les deux images suffisent à mettre en évidence des variations dans les panaches colorés. © Nasa/JPL-Caltech/Space Science Institute
Le record de durée (150 jours pour la tempête de 1903) a été pulvérisé depuis longtemps et personne ne sait ce qui arrêtera le phénomène. Les astronomes ont profité de l'opposition au cours du mois de mai dernier pour réaliser depuis la Terre de très nombreuses images.
Ce qui n'était au début qu'une formation cyclonique (constituée de remontées d'ammoniac) d'environ 10.000 kilomètres de diamètre s'est peu à peu étendu dans toute la bande tempérée nord, poussée par de puissants courants atmosphériques.
Huit mois de la vie d'une tempête sur Saturne. © Nasa/JPL-Caltech/Space Science Institute
Féérie de formes et de couleurs
Si le spectacle dans nos télescopes est spectaculaire, il est sans commune mesure depuis la banlieue de SaturneSaturne où orbite la sonde Cassini depuis 2004. Cette dernière nous a envoyé un florilège d'images de cette tempête, toutes plus belles les unes que les autres, à découvrir sur le site de la mission. Pour Carolyn Porco, chef de l'équipe d'imagerie de la sonde Cassini, « c'est une grande chance d'être présent en orbite (avec Cassini) pour assister à ce phénomène extraordinaire. La tempête s'est propagée jusqu'à encercler complètement la planète dans une large bandelarge bande kaléidoscopique où s'entrecroisent vaguesvagues, tourbillonstourbillons et remous, créant une sublime extravagance visuelle ». En regardant les photographiesphotographies, on comprend mieux cette envolée poétique de la scientifique.