La Nasa ne rate pas une occasion de nous rappeler que malgré la mise en service du James-Webb, le télescope spatial Hubble n'a pas dit son dernier mot. En témoignent deux belles images prises en 2024 par le prédécesseur du JWST.
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Avant les sondes Voyager, il y a eu les éclaireurs sur le chemin passant à travers la ceinture principale des astéroïdes et conduisant aux géantes gazeuses du Système solaire. Le premier éclaireur à montrer que l'on pouvait franchir cette ceinture fut la sonde Pioneer 10 de la Nasa lancée en 1972 (elle effectuera aussi le premier survolsurvol de JupiterJupiter en 1973) avant d'atteindre la vitesse de libération nécessaire pour quitter le Système solaire.
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Pioneer 10 fut suivie par Pioneer 11 qui ira jusqu'à SaturneSaturne. Mais ce n'est vraiment qu'avec les sondes Voyager que l'on va commencer à découvrir l'atmosphèreatmosphère de Jupiter de façon spectaculaire avec des cyclonescyclones et de violentes tempêtestempêtes. Les images les plus belles de cette atmosphère sont celles de la sonde Junosonde Juno, mais le vénérable télescope Hubble continue de nous en fournir qui restent somptueuses à contempler.
Un résumé en vidéo des deux commentaires concernant les deux nouvelles photos de Jupiter prises par Hubble. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Nasa Goddard
En fait, du temps du télescopetélescope HubbleHubble est régulièrement attribué à des astronomesastronomes pour surveiller et étudier les autres planètes extérieures du Système solaire dans le cadre du programme Outer Planet Atmospheres Legacy (Opal). Cela inclut donc Jupiter, Saturne et les géantes de glaces UranusUranus et NeptuneNeptune.
La Nasa vient ainsi de révéler deux images de Jupiter prises par Hubble le 5 et 6 janvier 2024, capturant les deux côtés de la planète. Rappelons que Jupiter tourne sur elle-même en un peu moins de 10 heures.
Un anti-cyclone assez grand pour avaler la Terre
Les planétologues ont transposé depuis longtemps leurs connaissances de la météorologiemétéorologie terrestre aux géantes gazeuses. Comme l'explique le communiqué de la Nasa accompagnant la publication des deux images, le temps est toujours orageux sur Jupiter qui possède de plus la plus grande tempête du Système solaire, la Grande Tache rouge. Elle a été découverte en 1665 Jean-Dominique CassiniJean-Dominique Cassini, le premier directeur de l'Observatoire de Paris. On ne sait pas encore tout sur elle, notamment en ce qui concerne ses couleurscouleurs, sa relative stabilité et surtout pourquoi sa taille diminue depuis le XIXe siècle.
Des courants atmosphériques circulant jusqu’à plus de 500 km/h et une lune volcanique
Jupiter est perpétuellement recouvert d'une couche de nuagesnuages de cristaux de glace en grande partie ammoniaquée et des bandes colorées sont les produits de courants atmosphériques circulant à différentes vitesses (jusqu'à plus de 500 km/h), sens et latitudeslatitudes. C'est au niveau des écoulements de gazgaz opposés que se forment les tempêtes et turbulencesturbulences caractéristiques de Jupiter.
Le saviez-vous ?
Pour la petite histoire, rappelons que c'est très peu de temps avant l'arrivée d'une des sondes Voyager aux abords des lunes de Jupiter que les planétologues Stan Peale, Patrick Cassen et R. T. Reynolds avaient publié en 1979 dans Science un article où ils affirmaient qu'en raison des forces de marée résultant de l'influence de Jupiter, Ganymède et Europe, beaucoup de chaleur devait être produite à l'intérieur de Io. Cette chaleur, provenant de la dissipation de l'énergie mise en jeu dans les déformations de la lune de Jupiter, devait engendrer un volcanisme important. De fait, quelques jours après cette publication, en mars 1979, Linda Morabito, alors ingénieur de navigation dans l'équipe de la mission Voyager 1, remarqua un curieux détail sur des photographies prises par la sonde. Tenace, elle décida de s'y intéresser de plus près, de sorte que grâce à son travail, il est plus tard apparu comme la manifestation d'un panache volcanique soufré de 300 kilomètres de hauteur.
Chaque année, le regard de Hubble se tourne donc vers tous ces phénomènes pour tenter de mieux les comprendre en étudiant leur évolution qui est toujours surprenante.