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En 1962, 5 pays européens (l'Allemagne, la Belgique, la France, les Pays-Bas et la Suède) décidaient de s'associer pour créer un observatoire astronomique situé dans l'hémisphère sudhémisphère sud. Le site retenu, La Silla, était une montagne de 2.400 mètres d'altitude, située à 600 kilomètres au nord de Santiago du Chili. C'est là que fut installé le premier d'une longue liste d'instruments, un télescope de 3,6 mètres de diamètre qui se consacre désormais à la recherche d'exoplanètes.
Depuis bientôt quatre décennies, l'ESO n'a cessé de faire grandir cet ensemble astronomique, désormais réparti sur 3 sites et financé par 14 pays. Le très emblématique VLT (Very Large TelescopeVery Large Telescope) a été construit sur un autre sommet, le Paranal. Composé de 4 télescopes de 8,2 mètres de diamètre, il a vu sa première lumière en 1998. Quant au plateau de Chajnantor, il accueille l'Alma (Atacama Large Millimeter and submillimeter Array), le plus grand radiotélescope du monde qui, à terme, comptera 66 antennes disposées sur 18 kilomètres.
Avec son miroir de 42 mètres de diamètre, l'E-ELT construit au Chili devrait être opérationnel d'ici 10 ans. © ESO
Les couleurs de l'univers
L'ESO dispose actuellement d'une vingtaine de télescopes de 2 à 8 mètres de diamètre qui observent dans toutes les longueurs d'ondeslongueurs d'ondes, de l'ultravioletultraviolet à l'infrarougeinfrarouge. Son prochain défi à relever sera la constructionconstruction de l'E-ELT (European Extremely Large TelescopeEuropean Extremely Large Telescope), un télescope gigantesque de 42 mètres de diamètre qui donnera à l'Europe une place de leader mondial aux alentours de 2020.
En attendant les multiples découvertes que ne manquera pas de faire ce géant, les astronomesastronomes européens ont souhaité rassembler une centaines d'images produites par leurs instruments. Nébuleuses planétairesNébuleuses planétaires ou gazeuses, amas d'étoilesétoiles, galaxiesgalaxies, les plus beaux spécimens du bestiaire cosmique sont rassemblés dans le top 100 que l'ESO met en ligne sur son site.
Les astronomes ont choisi de retenir les clichés les plus esthétiques : des images aux couleurscouleurs chatoyantes reconstituées par leurs soins. Car les capteurscapteurs placés derrière les télescopes voient en noir et blanc. Disposant pour chaque astreastre de plusieurs images réalisées avec des filtres pour enregistrer la lumière dans différentes longueurs d'onde, les spécialistes doivent ensuite les compositer en ayant attribué une couleur à chaque ton de gris (par convention les teintes rouges sont associées aux grandes longueurs d'onde, les teintes bleus aux plus courtes).
Il leur faut préserver les informations importantes pour ne pas dénaturer les clichés d'origine, tout en donnant à l'image finale un aspect flatteur : un exercice délicat où ils sont passés maîtres, pour notre plus grand plaisir.