L'étude de la chromosphère, la couche la plus basse de l'atmosphère du Soleil, pourrait permettre l'estimation de la vitesse du vent solaire, ce plasma de particules électriquement chargées éjecté en permanence du Soleil vers le milieu interplanétaire.

au sommaire

  • À lire aussi

L'empreinte chromosphérique du vent solaire

L'empreinte chromosphérique du vent solaire

Cette conclusion, présentée dans l'Astrophysical Journal par Scott McIntosh, du Southwest Research Institute (Colorado), et Robert Leamon, du Goddard Space Flight Center de la NASA (Maryland), est inattendu puisque le vent solaire s'échappe de la partie la plus externe de l'atmosphère solaire (la couronne).

L'équipe a étudié la chromosphère à l'aide de la sonde spatiale TRACE (Transition Region and Coronal Explorer) et montré que cette couche est loin d'être uniforme : elle suit en partie le modelé des lignes de champs magnétiques, et est donc étirée au-dessous des trous coronaux (lignes de champ radiales ou méridiennes) et déprimée là où les lignes de champs s'inclinent vers la surface du Soleil.

McIntosh et Leamon ont ainsi pu déduire une série continue de vitesses de vent solaire à partir de la morphologie de la chromosphère. La découverte des chercheurs, qui reste à confirmer, pourrait être d'un grand secours pour améliorer les prévisions météorologiques spatiales.

Jusqu'à présent, seules des sondes alignées entre la Terre et le Soleil (comme ACE, WIND ou SOHO) permettaient de déterminer la vitesse du vent solaire en direction de la Terre - vitesse qui peut varier de 350 à 700 km/s. Grâce à TRACE et à cette nouvelle méthode, il sera sans doute possible d'étendre ces prévisions à la moitié du système solaire.