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- Tout savoir sur les astéroïdes avec notre dossier complet
En juillet 2005, un impacteur largué par la sonde Deep ImpactDeep Impact avait percuté la comète Tempel 1. En plus de nous renseigner sur la nature des comètes, cette expérience pouvait être considérée comme la répétition d'une mission d'interception d'un petit corps céleste menaçant la Terre par une sonde spatiale, éventuellement porteuse d'une charge nucléaire.
Mais l'idée tout droit sortie de la science-fiction, qui consisterait à pulvériser un géocroiseur dangereux, ne résiste pas à l'analyse. Outre le risque de mettre en orbite une tête thermonucléaire suffisamment puissante pour détruire un astéroïde de quelques kilomètres de diamètre (quid de l'éventualité d'un échec au lancement ?), cela ne ferait que déplacer le problème car les fragments produits pourraient eux aussi retomber sur Terre.
Toutefois, il est exact qu'une charge explosant à proximité d'un géocroiseur pourrait faire l'affaire. En l'absence d'atmosphèreatmosphère, il ne peut exister d'onde de choc mais le rayonnement produit par l'explosion vaporiserait une partie de la surface du corps céleste. La matière sublimée pousserait alors l'astéroïdeastéroïde dans une certaine direction, à la façon dont l'éjection de gazgaz propulse une fuséefusée ou corrige la trajectoire d'une sonde interplanétaire.
Une vue d'artiste de l'essaim de satellites équipés de laser proposé pour dévier un astéroïde. © The Planetary Society
Des lasers alimentés par miroirs pour dévier les géocroiseurs
Malgré tout, le risque serait grand de ne pas contrôler finement la modification de trajectoire. D'où la proposition d'autres idées. L'une d'elles est d'utiliser des miroirsmiroirs équipant des satellites pour concentrer en un point précis et à volonté des rayons du SoleilSoleil. On pourrait ainsi aboutir au même résultat qu'à l'aide d'une charge nucléaire mais avec une meilleure maîtrise.
Un groupe de chercheurs de l'université de Strathclyde en Écosse est allé un cran plus loin dans cette direction. Ils proposent d'utiliser un essaim de satellites qui, tout en se servant des miroirs pour concentrer les rayons du Soleil, emploieraient l'énergieénergie captée pour alimenter des faisceaux lasers efficaces. L'étude, très détaillée (et présentée dans un document téléchargeable), s'appuie sur des calculs et des tests sur de vraies météorites.
La méthode semble prometteuse, d'autant plus qu'en fonction de la taille du géocroiseur à dévier, il suffit de mettre en service un plus grand nombre de ces satellites équipés de laserlaser et que la défaillance de quelques-uns ne compromettrait pas la mission.