Le 3 septembre 2004, un astéroïde de près de mille tonnes s'est désagrégé lors de son entrée dans l'atmosphère terrestre, libérant autant d'énergie qu'une bombe nucléaire. Les observations, tant par satellites qu'au sol, ont permis à des chercheurs d'étudier en détail le nuage résultant. Les résultats ont été publiés dans le journal Nature.

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    Éparpillement du nuage de poussière créé par la météorite entre 28 et 31 km d'altitude pendant une heure

    Éparpillement du nuage de poussière créé par la météorite entre 28 et 31 km d'altitude pendant une heure

    Un physicienphysicien à la station australienne de Davis en AntarctiqueAntarctique avait préparé son instrument de surveillance, connu sous le nom de LIDAR (Light Detection and RangingLight Detection and Ranging), pour la surveillance de l'activité atmosphérique pendant la longue nuit à venir. Au moment où l'observation de la stratosphèrestratosphère commençait, un signal étrange a été enregistré à 30 km au-dessus. Le physicien pensait que sa préparation du système optique pouvait être défaillante mais le signal a persisté pendant encore 30 minutes. Il ignorait alors que sept heures plus tôt, un astéroïde d'environ 10 mètres de large s'était écrasé sur Terre dans une autre région de l'Antarctique, à environ 1.500 km à l'ouest de la base Davis, laissant sur son parcours dans l'atmosphèreatmosphère terrestre une multitude de particules de poussières. L'événement avait également été enregistré par le réseau mondial de satellites et une gamme d'autres instruments. Mais la trace la plus détaillée de la traînée de poussières, portée par les ventsvents forts autour de l'Antarctique, a été capturée par le LIDAR à la station de Davis.

    Andrew Klekociuk (Australian Antarctic Division) et ses collègues ont analysé la composition de la fumée météorique produite par l'événement de Septembre 2004.

    Théoriquement, la plupart des particules produites pendant la dissolution dans l'atmosphère sont justes de quelques nanomètres de large. Ils ont constaté que plusieurs morceaux de débris étaient en fait étonnamment grands, mesurant jusqu'à 20 micromètresmicromètres de diamètre, soit environ mille fois plus que les évaluations précédentes pour la taille de débris de météoremétéore.

    La découverte est significative, parce que de grandes quantités de poussières sont déposées dans l'atmosphère terrestre, provenant de décombres d'astéroïdes ou de débris laissés par les comètes, bien que personne ne connaisse à coup sûr la quantité déposée.

    Des recherches précédentes ont déjà montré que les particules plus grandes qu'un micron, éjectées par les volcansvolcans, peuvent jouer un rôle crucial dans l'affectation du climatclimat. Leur relativement grande taille les aide à refléter les rayons du Soleil, créant ainsi un effet de refroidissement local, et fournissant aussi un noyau pour attirer l'humidité atmosphérique, encourageant la formation des nuagesnuages.

    La poussière météoritique pourrait donc jouer un rôle plus important que prévu dans les modèles climatiquesmodèles climatiques.