Un astrophotographe hollandais vient de publier une image de la Station Spatiale Internationale réalisée avec son télescope d'amateur. Le cliché permet de découvrir toute la structure de la Station, dont la coupole d'observation récemment installée.
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Le 4 mai 2010, l'astronome amateur hollandais Ralf Vandebergh a pris cette photo de la Station Spatiale Internationale où l'on peut voir notamment la nouvelle coupole et ses fenêtres. Crédit R. Vandebergh
C'est au mois de février dernier que la mission STS-130 a eu lieu à bord de la navette EndeavourEndeavour. D'une durée de 13 jours, elle a été l'occasion d'ajouter différents modules à la Station Spatiale Internationale, dont une coupole vitrée d'environ 3 mètres de diamètre principalement destinée à observer notre planète, ses phénomènes atmosphériques et météorologiques.
Depuis la Terre, on peut régulièrement voir passer la Station Spatiale à l'œilœil nu, certains sites spécialisés fournissent toutes les informations pour chaque passage visible depuis un lieu donné. L'ISS se présente comme un point brillant qui traverse lentement de ciel (en général d'ouest en est) en quelques minutes.
Ces passages sont visibles lorsque la structure de la Station est éclairée par le Soleil (ce sont les panneaux solaires qui ont le plus grand pouvoir réflecteurpouvoir réflecteur), juste avant l'aube ou juste après le crépusculecrépuscule.
Un Meccano céleste vu de la Terre
Certains astronomesastronomes amateurs arrivent à observer la Station dans leur télescopetélescope : une activité assez originale qui consiste à accompagner le mouvementmouvement de la structure spatiale en bougeant manuellement le télescope pour garder l'ISS dans le champ visuelchamp visuel. Le Hollandais Ralf Vandebergh s'est fait une spécialité de ce genre d'observations. Utilisant un télescope d'amateur dont le miroirmiroir mesure 25 centimètres de diamètre, il a placé une caméra au foyerfoyer de l'instrument et filme en continu tout en assurant un suivi manuel grâce à un second instrument solidaire du télescope.
Il réalise ensuite un gros travail de sélection des meilleures images sur les milliers qui composent le film. Une grande partie est en effet inutilisable car l'orientation de la Station change pendant son passage par rapport à l'observateur, ainsi que l'éclairage et la netteté des images. Les vues sélectionnées font enfin l'objet de traitements particuliers pour en améliorer la qualité (netteté, contrastecontraste, couleurscouleurs...).
Depuis quelques années, Ralf Vandebergh s'est ainsi constitué une jolie photothèque montrant la Station Spatiale Internationale au fil de ses transformations, parfois accompagnée d'une navette américaine. L'an passé une de ses images a même révélé la sortie d'un astronaute ! Ces remarquables résultats sont le fruit d'un travail rigoureux où rien n'est laissé au hasard. Car obtenir des détails de moins d'un mètre sur une constructionconstruction en mouvement à 400 kilomètres de distance ne relève pas de l'improvisation...