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La comète Wild 2 observée par la mission Stardust. Crédit : NASA/JPL-Caltech
Souvenez-vous, en janvier 2004 la mission StardustStardust survolait la comète Wild 2 et offrait à l'humanité d’impressionnantes images. Un collecteur en aérogel piégeait simultanément des poussières en provenance de la comète et d'autres d'origine interstellaire.
Ramenées sur le sol terrestre par la sonde le 15 janvier 2006, le grand public n'allait pas tarder à être sollicité pour aider les cosmochimistes et les exobiologistes à partir à la recherche de ces rares poussières collectées. Le succès de la mission Stardust@home allait être assez remarquable car des dizaines de milliers de particuliers de par le monde sont devenus d’authentiques collaborateurs de la Nasa à la recherche des secrets de la formation du système solaire.
Parallèlement à cette quête, l'exobiologiste Jamie Elsila du NASA's Goddard Space Flight CenterGoddard Space Flight Center et ses collègues ne tardèrent pas à se lancer dans une difficile entreprise. Des résultats préliminaires des analyses de l'aérogel montraient la présence de la glycineglycine. Il s'agit d'un acide aminéacide aminé fondamental car il fait partie des briques dont sont fabriquées les protéinesprotéines des organismes vivants.
Or, rien ne garantissait qu'il ne puisse pas s'agir d'une contaminationcontamination terrestre. Pour en avoir le cœur net, les chercheurs ont décidé d'inspecter la feuille d'aluminium derrière la couche d'aérogel. En effet, les moléculesmolécules gazeuses issues de la collecte cométaires ne devaient pas avoir eu de problème pour traverser l'aérogel et se fixer à la surface de la feuille d'aluminium, ce qui ne doit pas être le cas pour les molécules d'origine terrestre.
Toutefois, cela ne suffisait tout de même pas pour garantir que les molécules de glycine effectivement trouvées étaient bel et bien extraterrestres.
La solution est passée par l'analyse des isotopesisotopes de carbonecarbone, plus précisément des rapports d'abondance du 12C et du 13C, ce dernier possédant un neutronneutron de plus que le carbone 12.
L'excès de 13C trouvé est précisément ce que l'on attendait pour des molécules apparues dans les conditions de l'espace, peut-être d'ailleurs dans des nuagesnuages moléculaires à partir d'un précurseur de la glycine déjà détecté par des radiotélescopesradiotélescopes.
Plus de détails sur cette découverte se trouvent dans un article de Meteoritics and Planetary Science qui sera prochainement publié. En attendant, la présence de glycine dans une comète ravira certainement les spécialistes de l'exobiologieexobiologie et surtout de la chimiechimie prébiotiqueprébiotique car elle donne du poids à l'hypothèse que les acides aminés nécessaires à la vie ont pu être apportés sur la Terre primitive par le bombardement des comètes et des météoritesmétéorites.