au sommaire
Le dernier ouvrage publié par Jean-Pierre Luminet fait le point sur notre connaissance des astéroïdes et sur les risques qu'ils font peser sur la Terre. © Cherche-Midi
- Ici, le mois thématique sur la quête de la vie dans l'univers
Comme le mentionne Jean-Pierre LuminetJean-Pierre Luminet dans l'ouvrage qu'il vient de publier sur les astéroïdes (sur lequel Futura-Sciences reviendra plus longuement), la frontière que l'on croyait pouvoir tracer entre ces corps célestes et les comètes s'est plus ou moins volatilisée ces dernières années. Les astéroïdes Patroclus et Ménoetius ont des caractéristiques qui font plus penser à la « boule de neige sale » de Fred Whipple pour décrire les comètes qu'aux petits corps riches en nickel que James Cameron et le P-DG de Google se proposent d'exploiter dans quelques décennies. La démonstration la plus éclatante d'une très vraisemblable continuité entre astéroïdes et comètes a d'ailleurs été donnée par l'astéroïde Scheila que l'on a surpris à dégazer comme une comète.
On n'est donc pas au bout de nos surprises avec ces astres errants, qui semblent menacer la vie sur Terre mais qui l'ont probablement aidée à faire naître en apportant l'eau des océans et les molécules prébiotiquesprébiotiques. Aujourd'hui, c'est la comète 168P/Hergenrother qui fait parler d'elle car on vient de l'observer, notamment avec le Gemini North Telescope au sommet du Mauna Kea, à Hawaï, en train de se fragmenter.
La comète 168P-Hergenrother, que l'on voit ici photographiée à l'aide des instruments du télescope Gemini, est en train de se fragmenter. Que restera-t-il d'elle dans quelque temps ? © Nasa/JPL-Caltech/Gemini
168P/Hergenrother une comète à courte période
C'est dans les images prises en 1998 lors de la campagne d'observation du Catalina Sky Survey que Carl Hergenrother a découvert cette comète périodique. Initialement désignée par P/1998 W2, le P indiquant qu'il s'agissait d'une comète périodique, elle est revenue entre les planètes du Système solaire interne en 2005, ce qui confirmait que sa période était bien de 6,9 années environ.
Toutefois, son destin est inconnu puisque ce n'est pas moins de 4 fragments que l'on vient de voir se former. Ce genre de comportement n'est pas nouveau. Une telle mésaventure est par exemple survenue en 1994 à la comète Shoemaker-Levy 9, dont les fragments étaient entrés en collision avec JupiterJupiter.
Que l'on se rassure, la NasaNasa a déclaré que les fragments de 168P/Hergenrother ne posaient aucun risque pour la vie sur Terre. Pas davantage que le trou noir galactique central de la Voie lactéeVoie lactée, ils ne causeront une fin du monde le 21 décembre 2012...