au sommaire
Sur son blogblog, le physicienphysicien des particules élémentaires Tommaso Dorigo a récemment fait part de son étonnement devant la vitesse à laquelle les données issues des détecteurs CMSCMS et Atlas, dignes héritiers des chambre multifils de Georges Charpak, sont analysées par les programmes d'ordinateursordinateurs et livrent des informations sur les particules élémentaires produites lors des collisions de faisceaux de protons au LHC.
Dorigo est un expérimentateur qui a beaucoup travaillé sur l'expérience CDF au Fermilab. Cette dernière permet d'analyser les produits des collisions de protons et d'antiprotons des faisceaux du Tevatron. Le physicien travaille maintenant sur l'expérience CMS dont on sait qu'elle a livré récemment des observations intrigantes.
LHC, champion de sa catégorie
Les prouesses de la machine sont extrêmement étonnantes. Alors qu'il faut plusieurs mois pour analyser des données de collisions au Tevatron, une seule nuit suffit maintenant au LHC. Surtout, la luminositéluminosité des faisceaux au LHC dépasse maintenant l'objectif fixé pour 2010. En jargon technique, elle est maintenant de 1032 cm-2 s-1. Ce qui fait dire au physicien que si la massemasse du bosonboson de Peter Higgs est d'environ 120 GeVGeV, la fréquencefréquence de production de cette particule mythique est déjà de l'ordre d'une toute les dix minutes.
Rappelons que l'on ne sait toujours pas si le boson de Higgsboson de Higgs existe, ni la valeur exacte de sa masse, même si l'on pense qu'elle ne peut excéder les 185 GeV, ni être inférieure à 114 GeV. Le LHC semble pourtant bel et bien être une usine à quark topquark top car, toujours selon Tommaso Dorigo, la fréquence de production du quark serait d'un par minute.
Du 4 au 9 octobre 2010, ont eu lieu les LHC days à Split, en Croatie. Les conférenciers y ont parlé de l'état des expériences Atlas, CMS, Alice et LHCb mais également des prospectives dans un avenir proche avec le LHC. C'est ainsi que l'on peut apprendre en consultant les documents projetés que des faisceaux d'ionsions lourds, des noyaux de plombplomb pour être précis, circuleront probablement dès le 1er novembre et que des collisions sont programmées peu de temps après, jusqu'en décembre. Elles auront lieu dans le détecteur Alice.
On verra peut-être des signes d'une nouvelle physiquephysique en 2011 mais il semble raisonnable que quelques années supplémentaires soient nécessaires pour cela. La luminosité doit encore être augmentée pour produire suffisamment d'événements intéressants dans les détecteurs, afin d'en tirer des conclusions statistiquement robustes. Espérons tout de même qu'une bonne surprise nous attendra en 2011.