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La comète Ison (C/2012 S1) est actuellement à plus de 600 millions de kilomètres de nous. Ce qui n'empêche pas les astronomesastronomes de l'étudier avec attention : après Deep Impact au mois de janvier et Swift voilà quelques semaines, le télescope spatialtélescope spatial américain Hubble l'a photographiée le 10 avril dernier. Pourquoi un tel déploiement de télescopes aussi sophistiqués pour un astre aussi lointain, découvert le 21 septembre 2012 par deux astronomes russes qui utilisaient un télescope de 40 cm de diamètre du réseau Ison (International Scientific Optical Network) ?
On sait que cette comète toute neuve (elle vient de s'échapper du nuage d'Oort, un réservoir de corps glacés situé à environ 0,5 année-lumière) passera fin novembre à moins de deux millions de km du Soleil, et qu'elle devrait copieusement dégazer. Certaines estimations laissent entendre que C/2012 S1 (dont l'orbiteorbite ressemble étrangement à celle de la Grande Comète de 1680) pourrait alors briller comme la Pleine Lune. Du coup, Ison est devenue l'objet astronomique à suivre en 2013, une année qui pourrait bien être marquée par les comètes, après le passage de Panstarrs au mois de mars.
Bien qu'elle soit actuellement au niveau de l'orbite de JupiterJupiter, la comète Ison est déjà sensible aux effets du Soleil, comme en témoigne la taille de sa chevelure et de sa queue. Les mesures réalisées par le télescope Hubble donnent au noyau de C/2012 S1 une taille de l'ordre de quelques kilomètres, avec une chevelure de 5.000 km de diamètre et une queue de poussière qui s'étend sur 90.000 km. Pour les chercheurs regroupés dans la Comet Ison Observing Campaign (CIOC) qui ont observé un fort dégazagedégazage sur la face du noyau de la comète tournée vers notre étoileétoile, une telle activité est incroyablement élevée à une telle distance du Soleil. Les mesures vont se poursuivre pour tenter de prévoir le comportement de C/2012 S1 lors de son passage au périhéliepérihélie.