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La trajectoire orbitale de l’astéroïde 2011 MD. La Terre (Earth) et la Lune (Moon) sont représentées. © Nasa/JPL Near-Earth Object Program Office
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Cela fait peu de temps que l'astéroïde 2011 MD est surveillé par la Nasa. Ce géocroiseur, dont la taille est estimée à une vingtaine de mètres de diamètre tout au plus, a été repéré par les astronomesastronomes du programme Lincoln Near-Earth Asteroid Research (Linear) conduit à Socorro, dans l'état du Nouveau-Mexique.
Des géocroiseurs, on en connaît pas loin de 7.500 de nos jours. Ce sont des petits corps célestes dont le diamètre varie de quelques dizaines de kilomètres à quelques mètres, pouvant s'approcher de la Terre à moins de 45 millions de kilomètres. Un bon millier est classé « potentiellement dangereux » du fait de leur taille et de leur trajectoire. Pour estimer le danger d'une collision avec un géocroiseur connu, on le classe sur l'échelle de Turin (Torino scale en anglais). Dans le cas de 2011 MD, comme on peut le constater sur le site du Near-Earth Objects Program, l'astéroïde s'est vu attribuer un risque d'impact nul.
La trajectoire orbitale de l’astéroïde 2011 MD. La Terre (Earth) et la Lune (Moon) sont représentées ainsi que la direction vers laquelle se trouve le Soleil (Sun). © Nasa/JPL Near-Earth Object Program Office
Une fois tous les six ans
Pourtant, en s'approchant à 12.300 kilomètres de la Terre vers 19 h 00 (1:00 PM Eastern Daylight Time selon une mise à jour et pas 9:30 AM comme indiqué initialement semble-t-il), heure française, ce lundi 27 juin 2011, 2011 MD sera plus proche de la Terre que les 31 satellites Navstar (Navigation Satellite Timing And Ranging) du GPS. Remarquablement, comme le montrent les simulations, l'astéroïde arrivera d'abord à proximité de l'hémisphère nordhémisphère nord avant de voir sa trajectoire fortement courbée par l'attraction de la Terre, de sorte qu'après s'être trouvé au-dessus du pôle Sud, il repartira en direction de l'hémisphère nord comme on peut le voir sur le site de l'astronome Pasquale Tricarico.
On estime qu'une rencontre de ce genre se produit une fois tous les six ans en moyenne. Selon les estimations des chercheurs, si un impact se produisait, il libérerait une énergieénergie d'environ 9,5 kilotonnes de TNT, c'est-à-dire un peu moins que la bombe d'Hiroshima.