La Nasa vient de revoir à la baisse la probabilité d'une collision avec l'astéroïde Apophis le 13 avril 2036. Découvert en 2004, ce petit corps céleste de près de trois cents mètres va, c'est sûr, raser la Terre un autre 13 avril, en 2029. De nombreux télescopes le traquent.
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Depuis sa découverte, l'astéroïde 2004 MN4, alias Apophis, défraie la chronique. Repéré en juin 2004 puis perdu de vue, il a été retrouvé en décembre de la même année par deux équipes, indépendamment, au JPL (Jet Propulsion Laboratory) et à l'université de Pise. Les calculs nous approchaient de la catastrophe : le 13 avril 2029 - un vendredi -, ce corps, dont on a par la suite estimé la taille à 270 mètres, allait frôler la Terre de si près que la collision restait possible une fois prise en compte l'incertitude sur sa trajectoirse exacte.
Les premiers calculs indiquaient une probabilité de 2,7% pour que l'astéroïde de 27 millions de tonnes percute notre planète, du jamais vu depuis que l'on s'intéresse à ce genre d'éventualité. Depuis, les calculs se sont affinés et il est à peu près certain qu'Apophis manquera la Terre ce jour-là. En revanche, les astronomesastronomes, amateurs et professionnels, peuvent installer leurs instruments autour de cette date car ce corps rocheux s'approchera à 29.450 kilomètres de la surface terrestre, soit moins haut que les satellites géostationnaires, établissant un record.
Trois rendez-vous prévus avant la fin du siècle
Mais Apophis est un géocroiseur, c'est-à-dire que sa trajectoire autour du SoleilSoleil l'amène fréquemment à croiser celle de la Terre. S'il nous manque le 13 avril 2029, il aura encore de nombreuses chances. Le créneau suivant se situe autour du dimanche 13 avril 2036. Jusqu'à présent, la probabilité de collision était estimée à une chance sur 45.000. Elle vient de chuter à 4 sur un million d'après les calculs de Steve Chesley et Paul Chodas, du JPL.
Ces deux astronomes ont utilisé de nouvelles données, principalement celles fournies par Dave Tholen, qui s'est plongé dans les images engrangées par le télescope de 2,20 mètres de l'Université de Hawaï, installé sur le Mauna Kea. Complétées par celles provenant du Steward Observatory et de son télescopetélescope de 2,3 mètres, sur le Kitt Peak (Arizona), ces images ont permis de peaufiner les calculs de la trajectoire, et, donc, d'établir un risque finalement faible.
Un autre frôlement a été déterminé. Il aura lieu en 2068, avec un risque de 3 pour un million mais les deux astronomes sont rassurants et expliquent que la probabilité d'une collision devrait logiquement diminuer à mesure que l'orbiteorbite d'Apophis sera mieux connue.