au sommaire
Baptisé Mars Premier, cette participation prévoyait (entre autres) l'envoi d'un orbiteur français (2) en 2007, pour tester le rendez-vous en orbite martienne avec un container d'échantillons et larguer les quatre petites stations de la mission franco-européenne Netlander (3). Initialement dirigé par le CNES, Mars Premier risque aujourd'hui d'être placé sous le girongiron d'AuroraAurora, un programme de l'Agence Spatiale EuropéenneAgence Spatiale Européenne (ESA) qui est sensé définir pour l'Europe la stratégie d'exploration du système solaire pour les 30 prochaines années. Programme fourre-tout à long terme, Aurora ne semble malheureusement pas adapté à l'accueil de Mars Premier. Son financement est de plus en inadéquation complète avec le lancement d'une sonde martienne (14 millions d'euros pour les trois premières années, alors que Mars Premier nécessite dans son ensemble une enveloppe d'au minimum 300 millions d'euros).
Forcés de rappeler au Monde qui ils sont, les américains sont de nouveau partis en guerre, une guerre qui n'aura pas seulement lieu sur les désertsdéserts terrestres, et dont les robots ne seront pas uniquement des drones de combat. Claude Allègre (ex Ministre de la Recherche), qui avait parfaitement compris l'importance et les enjeux fondamentaux de l'exploration martienne (mais qui n'est manifestement pas écouté comme il le mérite), avait donné à la France l'opportunité unique de participer à cette aventure scientifique et technique aux retombées faramineuses. Si nous passons à côté, si nous laissons s'échapper cette occasion de prendre une part active dans l'exploration martienne pour cause de tergiversations politiques ou financières, c'est que nous n'avons décidément rien appris.
Par Philippe Labrot, de Nirgal.net