Quelques mois après sa disparition, la bande équatoriale sud de Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire, montre des signes annonciateurs de sa prochaine réapparition.

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    Premier signe de la prochaine réapparition de la bande équatoriale sud de Jupiter, un spot brillant est apparu sur la SEB le 9 novembre. © Christopher Go

    Premier signe de la prochaine réapparition de la bande équatoriale sud de Jupiter, un spot brillant est apparu sur la SEB le 9 novembre. © Christopher Go

    Si vous admirez JupiterJupiter dans un télescope d'amateur, vous observez en temps normal deux bandes ocreocre qui ceinturent la planète parallèlement à l'équateuréquateur. Ces bandes équatoriales nord (NEB) et sud (SEB) sont des formations nuageuses assez stables dont la couleur serait produite par des composés complexes de phosphore et de soufre. Mais cette vision a changé il y a quelques mois. Comme nous l'annoncions en mai dernier, Jupiter, la gigantesque planète gazeuse dont la circulation nuageuse intrigue les scientifiques depuis 4 siècles, a perdu sa bande équatoriale sud.

    Pour être précis, il semblerait que cette bande soit devenue invisible en raison de la formation de nuagesnuages blancs de glace d'ammoniacammoniac qui recouvrent la SEB. Ce phénomène n'est pas exceptionnel et a déjà été observé dans le passé selon un cycle très irrégulier qui peut varier de 3 à 15 ans. Si les planétologues ont du mal à l'expliquer, ils ont remarqué que cette disparition correspond généralement à un renforcement de la coloration de la Grande Tache RougeGrande Tache Rouge. Cette immense formation cyclonique observée depuis le XVIIe siècle serait peut-être de temps en temps à l'origine d'une interruption de la circulation habituelle des ventsvents d'est en ouest, favorisant la condensationcondensation de l'ammoniac gazeux en cirruscirrus au-dessus de la SEB.

    Du changement à venir ?

    Lors des précédents épisodes de disparition de la SEB, des signes annonciateurs ont précédé son retour. La zone commence par connaître une agitation atmosphérique importante sous forme de tourbillonstourbillons qui se rejoignent et finissent par former une grande tempêtetempête. Cette dernière nettoie en quelques jours la SEB en faisant le tour de la planète, poussée par les vents qui ont retrouvé leur régime habituel d'est en ouest. L'astronomeastronome Christopher Go vient de signaler sur son site l'apparition d'un panache blanc et brillant sur la SEB, sans doute l'un de ces tourbillons à l'origine de la tempête qui va raviver les couleurs de cette bande. Cet amateur philippin n'en est pas à son coup d'essai : passionné par l'observation planétaire, c'est déjà lui qui avait repéré un nouvel impact sur Jupiter au début du mois de juin.

    D'autres observateurs ont confirmé la brillance de cette zone dans toutes les longueurs d'ondelongueurs d'onde qui vont de l'infrarougeinfrarouge à l'ultravioletultraviolet. Pour John Rogers, président de la section Jupiter de la BAA, il faut s'attendre à d'impressionnantes perturbations dans la SEB au cours des 3 prochains mois. Les astronomes du monde entier ont déjà pointé leurs télescopes en direction de la géante gazeusegéante gazeuse, en espérant pouvoir suivre en direct la réapparition de la bande équatoriale sud.