La Nasa ne remplacera pas la Station spatiale internationale qui sera désorbitée en janvier 2031. Elle prévoit d’utiliser des stations privées et commerciales dont elle serait l’un des clients. Comme elle l’a fait avec les services de transports privés à destination de l’ISS, elle soutiendra techniquement et financièrement le développement de stations spatiales commerciales autonomes. Trois ont été sélectionnées.
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En janvier 2031, la Station spatiale internationale (ISS) sera désorbitée à l’aide de trois vaisseaux cargos russes Progress qui abaisseront son altitude jusqu'à son entrée dans l'atmosphèreatmosphère. La fin annoncée de l'ISS ne signifie évidemment pas l'arrêt des activités humaines en orbite basse. Bien au contraire. C'est une nouvelle ère de la commercialisation et de l'utilisation de l'orbite basse qui s'annonce avec plusieurs projets de stations commerciales et privées dédiées principalement à la recherche scientifique, la médecine, la technologie et au tourisme.
Si l'on se fie aux plans de la Nasa, l'ISS sera « remplacée » par une ou plusieurs stations dont la Nasa serait l'une des clientes. Elle n'a donc pas le projet de construire un nouveau complexe orbitalcomplexe orbital. Au contraire, elle souhaite poursuivre sa stratégie de commercialisation de l'orbite basse démarrée au début des années 2010 avec les programmes COTS et CCDev, qui ont permis l'émergenceémergence de service de transport privé de fret et d'équipage à destination de l'ISS.
Depuis quelques années, la Nasa travaille en visant à faciliter le développement de stations spatiales commerciales pour succéder à l'ISS afin de permettre la continuité de la présence d'astronautes américains en orbite basse. Elle a lancé le programme Commercial Low Earth Orbit Destinations (CLD) au terme duquel elle s'engage à devenir cliente d'une ou plusieurs stations spatiales opérées par des entreprises privées pour un montant suffisamment attractif pour pérenniser l'activité de ces stations. Avec ce programme, la Nasa estime qu'elle pourrait être en mesure d'économiser 1,3 Md$ par an à partir de 2031 et jusqu'à 1,8 Md$ à compter de 2033.
Dans le cadre du programme CLD, trois projets sont soutenus par la Nasa.
- Le projet Starlab porté par le groupe d'entreprises composé de Nanoracks, Voyager Space et Lockheed Martin. D'une capacité de quatre personnes, la station Starlab a la particularité qu'elle sera déployée lors d'un unique lancement prévu en 2027. Elle est conçue pour accueillir quatre astronautes et aura une puissance, un volume et une capacité de charge utile équivalents à la Station spatiale internationale. La Nasa lui a octroyé un contrat de 160 millions de dollars.
- Le projet Orbital Reef porté par le groupe d'entreprises composé de Blue Origin, Sierra Space, Boeing, Redwire Space, Genesis Engineering et Arizona State University. Sa constructionconstruction devrait débuter aussi dès 2021. Elle est conçue pour accueillir jusqu'à 10 personnes. Elle a reçu un financement de 130 millions de dollars.
- Le troisième projet est celui de Northrop Grumman et Dynetics qui pour l'heure n'a pas de nom. Les deux entreprises ont reçu 125,6 millions de dollars. Cette station utilisera principalement des modules dérivés du vaisseau cargo Cygnus construit par Thales Alenia Space.
En Europe, des études de concepts post-ISS
Côté européen, on ne reste évidemment pas les bras croisés. L'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA), qui ne dispose pas des mêmes ressources que la Nasa, a tout de même lancé un appel à idée auprès des industriels européens pour défricher le terrain.
L'ESA, qui vient de commencer à définir une stratégie en orbite basse, devrait décider lors de son prochain conseil ministériel (novembre 2022) de financer des études de concepts post-ISS sur la base des propositions des industriels. Ces études serviront à orienter les choix de l'Europe, soit vers la réalisation de sa propre station, soit vers la participation à un des programmes américains privés, et dans ce cas comme la Nasa, aller vers l'achat de services orbitaux.
Voici les 3 projets de la Nasa pour la future station spatiale américaine
Article de Futura avec l'agence ETX Daily Up publié le 07/12/2021
Alors que le démantèlement de la station spatiale internationale pourrait s'amorcer dès 2025, la Nasa a retenu trois projets pour succéder à l'ISS. Des partenariats privés qui permettent aux Américains de maintenir leur présence dans l'espace.
Alors que la Station spatiale internationale vit probablement ses dernières années, l'agence spatiale américaine annonce avoir sélectionné trois projets de nouvelles stations pour continuer à avoir une présence américaine à basse orbite. Le but de la Nasa est ici d'encourager les initiatives mêlant à la fois la recherche scientifique et le tourisme spatialtourisme spatial.
Pour des activités commerciales
Le premier projet est signé de Blue Origin, la société de Jeff BezosJeff Bezos qui peut déjà s'enorgueillir d'avoir réalisé les premiers vols habités pour « touristes de l'espace » via son lanceur New Shepard. Blue Origin, associé à Sierra Space, présente Orbital Reef, une station spatiale destinée à être exploitée commercialement dès la seconde moitié de cette décennie.
Parmi les partenaires de ce projet très ambitieux figure notamment Boeing. Le projet a été conçu pour fournir toute l'infrastructure nécessaire à tous les types d'activités de vols habités, américains ou internationaux, en orbite basse. Il prévoit ainsi différents logements et ports d'amarrage de véhicules.
Pour des activités de recherche
Un autre projet est l'œuvre de Nanoracks, en association avec Voyager Space et Lockheed Martin. Il est baptisé Starlab et son lancement est prévu pour 2027, en un seul vol. Il s'agit ici d'un projet de station spatiale commerciale dotée d'un équipage permanent, chargé notamment de mener des recherches avancées en matièrematière de biologie et de sciences physiques. Cette station relativement compacte est conçue pour pouvoir accueillir quatre astronautes. Ces activités de recherche n'empêcheront pas d'y développer en parallèle des activités commerciales, sachant que la station pourra très bien s'étendre avec le temps et les demandes.
Une future station modulaire et extensible
Enfin, le troisième projet retenu par la Nasa est celui de Northrop Grumman, sous la forme d'une station modulaire à destination commerciale. Sa conception s'appuie sur des éléments éprouvés en vol, à l'image se son vaisseau cargo spatial Cygnus qui assure la livraison de fret à la Station spatiale internationale. Les capacités de cette future station s'annoncent variées, qu'il s'agisse de science, d'expérimentation industrielle et de tourisme. Ses multiples ports d'amarrage permettront une future expansion de la station, là encore en fonction de la demande.
À travers tous ces projets soutenus dès aujourd'hui, l'objectif de la Nasa est de maintenir une présence américaine dans l'espace après la fin de l'aventure de la Station spatiale internationale, dont le démantèlement pourrait commencer dès 2025. Et ce n'est là qu'un des nombreux programmes à venir de la Nasa, qui doit également renvoyer des Hommes sur la Lune dans le cadre de sa mission Artemis avant d'envisager de faire de même, plus tard, vers Mars.