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Il devait se passer quelque chose le mardi 7 février 2012 : ce jour-là, à Cap Canaveral, pour la première fois, une fuséefusée fabriquée par une société privée, Space Exploration Technologies Corp., alias Space X, devait décoller pour lancer un engin spatial conçu par elle - la capsule Dragon - et rejoindre la Station spatiale internationale. Le vol devait ainsi inaugurer le début réel du programme Cots (Commercial Orbital Transportation Services), un transfert au privé de l'accès à l'orbite terrestre engagé par la Nasa en 2006, pour le fret d'abord, puis, à terme, pour des Hommes. Deux sociétés ont été retenues, Orbital Science et Space X.
La seconde, qui s'est engagée à assurer 12 vols vers l'ISS, est la plus avancée. En 2008, sa fusée Falcon-1 lançait un premier satellite et, en 2010, Space X réussissait le lancement de sa Falcon-9, capable d'expédier en orbite basse la capsule Dragon. Portée par son élanélan, la société fondée par le Sud-Africain Elon MuskElon Musk (qui a fait fortune sur InternetInternet, notamment avec Paypal) a même annoncé son intention de lancer un jour un vaisseau vers Mars.
Le lanceur Falcon-9 au décollage pour son premier vol, depuis Cap Canaveral, le 4 juin 2010. L'engin mesure 54,9 m de hauteur pour un diamètre de 3,60 m. © Space X/Chris Thompson
Visite virtuelle de Dragon pour tous
Le premier lancement de la capsule Dragon a cependant été reporté sine diedie, sans qu'il soit donné de raisons précises. D'après les propos laconiques des représentants de Space X, il reste encore à régler des problèmes techniques et aucune date n'a été précisée.
En attendant, pour faire patienter les foules, Space X offre sur son site Web une visite de l'intérieur de la capsule Dragon en vision panoramique. On y remarque beaucoup de placardsplacards, qui abriteront toutes sortes de colis à destination de la Station et de ses occupants. Sur l'image, l'emplacement de la porteporte - ouverte - est remplacé par des images défilantes montrant notamment ce que verrait un astronaute entré dans la capsule après son amarrage à l'ISS.
Pour ravitailler l'ISS en fret, il reste encore les cargos russes Progress, les ATVATV européens et les HTV japonais. L'ATV-3, baptisé Edoardo Amaldi, attend son départ à Kourou le 9 mars prochain et le HTV-3, appelé KounotoriKounotori, doit décoller en juin. Demain, 26 janvier, un cargo automatique Progress devrait décoller vers la Station spatiale internationale.