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La troisième tentative a été la bonne pour Orbital Sciences. Après une première annulation de lancement, une dizaine de minutes avant la mise à feu des moteurs en raison d'un problème technique, puis une seconde samedi soir à cause, cette fois-ci, de conditions météorologiques défavorables, Antares a finalement décollé hier soir.
Le lanceur, pour son premier décollage, a réalisé un vol parabolique qui a consisté à mettre sur une orbite de 257 kilomètres d'altitude un simulateur de massemasse du cargo spatial Cygnus.
Deuxième système de transport privé pour la Nasa
Ce vol d'essai ouvre la voie à une mission de démonstration à destination de la Station spatiale internationale (ISSISS), qui sera réalisée d'ici quelques mois. Orbital Sciences, qui a remporté un contrat de lancement de huit missions de ravitaillement à destination de l'ISS pour un montant de 1,9 milliard de dollars, pourrait commencer son service commercial avant la fin de l'année, pour peu qu'elle réussisse cette démonstration.
Le système de transport d'Orbital Sciences est composé du lanceur Antares et du cargo spatial Cygnus. Haut de 40 m et large de 3,9 m, Antares est un lanceur à deux étages d'une masse au décollage de 240 tonnes et délivrant une poussée de 3.000 kN. Le cargo est constitué d'un module de service fabriqué par Orbital Sciences et d'un module pressurisé fourni par Thales Alenia Space. Il s'amarrera à l'ISS de la même façon que le cargo Dragon de SpaceXSpaceX : il sera capturé par le bras robotiquerobotique de la Station qui ira le « docker », comme disent les habitués de l'ISS, sur l'un des ports libres de la partie américaine.
À la fin de sa mission, Cygnus sera chargé avec les détritus de la Station et dirigé au-dessus de l'océan Pacifique pour y faire une rentrée destructive. Contrairement à la capsule Dragon, en effet, le cargo est Cygnus, à la manière de l'ATV européen et de l'HTV japonais, n'est pas conçu pour revenir au sol.