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Dans cet entretien, Thomas Pesquet revient sur cette descente où la capsule est passée de 28.000 km/h à l'immobilisation dans une plaine du Kazakhstan. « Il n'y avait pas vraiment de surprises » raconte-t-il, toutefois malgré les séances d'entraînement « il y a des choses qu'on ne peut pas simuler », notamment lorsque la capsule se sépare en trois : « c'est quand même impressionnant »... Plus marquant encore fut l'échauffement de la capsule à quelque 1.500 °C durant la rentrée atmosphérique. C'est alors un véritable « feu d'artifice », s'exclame-t-il. Les étincelles jaillissent sur les côtés « jusqu'à ce que les hublots soient carbonisés ».
Puis, enfin, le parachuteparachute s'ouvre. L'astronaute se repasse le film de cette descente dans sa tête : « durant 20-25 secondes, on est brinqueballé dans tous les sens ». Toutefois, pour lui le plus « spectaculaire » fut le contact avec le sol. « L'atterrissage, réputé être doux, ne l'est pas vraiment ». C'est comme un petit accidentaccident de voiturevoiture avec des tonneaux, souligne-t-il, visiblement encore marqué par ce moment.
Une impression d’avoir « les bras accrochés à des élastiques »
Durant la conférence de presse qu'il a donnée le 6 juin, l'astronaute est revenu sur cet instant où il retrouvait « les visages familiers » et, bien sûr, la Terre. Habitué depuis six mois à vivre en apesanteurapesanteur, « une sensation de flotter très agréable », l'astronaute a expliqué qu'à son retour il avait « l'impression d'avoir des élastiques accrochés aux bras, et chaque fois que je levais le bras, c'était comme tirer sur un gros élastique. C'est ça, la gravité, un gros élastique qui retient tout au sol ».
À la question, est-il est prêt à retourner un jour dans l'espace, l'astronaute a répondu « je retournerai dans l'espace assez rapidement, peut-être ».
© ESA