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Avant le GPSGPS et les télécommunications, les Hommes n'étaient concernés par les tempêtestempêtes solaires que par la possibilité de contempler les aurores polaires. Aujourd'hui, les désagréments dus à une tempête solaire et une éjection de masse coronale, ou CME, qui projette dans l'espace une nuée de protons et autres particules chargées, s'étendent à l'espace.
L'énorme éruption issue de la tache solaire AR 1429, qui s'est produite le 7 mars vers 0 h 30 TU (une heure de plus en heure française), a atteint une puissance exceptionnelle, de classe X-5. Les particules ont touché la banlieue terrestre à partir du jeudi 8 mars. Les satellites en orbite de la Terre peuvent être affectés, explique l'Esa. Ils sont prévus pour résister aux radiations et devraient tenir le choc, même si cette tempête est de grande ampleur. Par ailleurs, comme nous l'explique un spécialiste, les opérateurs de satellites commerciaux restent en général discrets sur les petits pépins que peuvent connaître leurs engins.
La tempête solaire de niveau X-5 observée par le coronographe de Soho, durant les premières heures du 7 mars 2012. Le Soleil est caché, au centre, par un disque. © Esa/Nasa/Soho
Le Soleil ne se calmera pas tout de suite
En revanche, l'Esa rapporte un problème survenu sur la sonde Venus Express, en orbite autour de la deuxième planète du Système solaireSystème solaire depuis avril 2006. Le 8 mars à 1 h 41 TU, son système de suivi des étoilesétoiles, le « startracker », est devenu inopérant, le capteurcapteur ayant été aveuglé par ce flot de particules chargé. Cet appareil optique, une caméra, surveille en permanence un champ de la voûte céleste pour déterminer les changements d'orientation de la sonde. C'est un instrument de pilotage, classique sur les satellites, y compris terrestres.
« L'équipe de contrôle de la mission a mis le startracker hors service » explique Octavio Camino, responsable des opérations de la mission Venus ExpressVenus Express. Pendant cette période, l'attitude (la position dans l'espace) du vaisseau a été maintenue grâce aux gyroscopesgyroscopes, un peu à la manière du pilotage aux instruments quand un avion entre dans un nuagenuage et que la vue du sol est perdue.
Selon Alexi Glover, une spécialiste de l'Esa pour les questions de météométéo solaire (une discipline aujourd'hui reconnue), l'activité actuelle dans le SoleilSoleil provient « d'une région dont la configuration magnétique est complexe et qui est désormais proche du centre du disque solaire ». Selon elle, c'est la promesse d'événements plus violents encore dans les jours à venir...