au sommaire
Connu sous l'acronyme E-ELT, pour European Extremely Large Telescope, ce télescope de 42 m sera composé d'un miroir principal de 906 segments hexagonaux, d'un miroir secondaire de 6 m de diamètre et de trois autres miroirs qui constitueront l'optique adaptative destinée à stabiliser l'image. L'E-ELT sera plus de cent fois plus sensible que les plus grands télescopes optiques en service aujourd'hui, tels que les télescopes jumeaux Keck de 10 m ou les 4 télescopes de 8,2 m du VLT. Avec une surface collectrice 25 fois plus grande que celle d'un télescope de 8 m, il supplantera le télescope HubbleHubble si celui-ci est encore en service (ce qui est peu probable) et même son successeur le télescope spatial James Webb. Malgré les effets de la turbulence atmosphérique, on s'attend à ce qu'il produise des images à la limite de diffraction 18 fois plus fines que celles de Hubble.
AstronomesAstronomes et astrophysiciensastrophysiciens européens souhaitent le construire rapidement, afin de rester dans la compétition avec les Etats-Unis qui ont également en projet deux télescopes de cette envergure prévus vers 2020. Le télescope Magellan de 24 m (miroir segmenté de 7 éléments de 8,4 m polis séparément) qui sera également implanté au Chili et le Thirty Meter Telescope, un télescope de 30 m (mosaïque de 36 miroirs hexagonaux) qui sera construit au sommet de Mauna Kea, à Hawaï.
où sera vraisemblablement construit l’E-ELT, qui fonctionnera dans le visible et l’infrarouge. D’autres sites au Chili, en Espagne et au Maroc ont également été passés en revue. © ESO/ Google Earth
Sa constructionconstruction pourrait débuter en 2011 en vue d'une première lumièrelumière en 2018. L'Union européenne participera vraisemblablement au financement de ce télescope car la Commission l'a placé dans la liste de ses priorités, dans le cadre du forum stratégique européen pour les infrastructures de recherche (ESFRI). Le choix définitif du site n'est pas encore fait. Mais le Comité en charge de la sélection vient de remettre son rapport, qui préconise le mont Armazones, un sommet du désertdésert de l'Atacama, au Chili, à seulement 20 kilomètres du Cerro Paranal où sont installés les instruments du VLT, le Very Large TelescopeVery Large Telescope.
Des avancées significatives sont d'ores et déjà prévues
On s'attend à des avancées significatives dans de nombreux domaines : étude des exoplanètesexoplanètes, des trous noirstrous noirs ou des galaxiesgalaxies distantes et recherche sur des questions fondamentales comme la nature de la matièrematière et de l'énergie noiresénergie noires ou encore la physiquephysique des premiers instants. Concrètement, les astronomes seront en mesure de détecter et caractériser des exoplanètes de la taille de la Terre, d'étudier l'horizon des trous noirs, voir les premières galaxies et isoler les étoilesétoiles des galaxies les plus distantes.
D'importantes synergiessynergies sont prévues avec le VLT, Alma et James Webb de sorte que les limites de l'UniversUnivers observable seront repoussées si loin que les astronomes pourront étudier l'environnement des étoiles en formation et ouvrir de nouvelles fenêtresfenêtres sur la sortie des Ages sombresAges sombres, une période de l'histoire de l'Univers qui débute après la diffusiondiffusion du rayonnement cosmique et avant la formation des premières structures lumineuses, à partir de 200 millions d'années après le Big-BangBig-Bang.
Enfin, comme chaque mission apporte son lot de surprises scientifiques, parions que l'Extremely Large TelescopeExtremely Large Telescope européen viendra bouleverser des idées reçues et offrira quelques découvertes inattendues.