au sommaire
Si le premier décollage de l'année a été celui d'un lanceur indien avec le satellite GSAT-14, le premier tir états-unien attendu est celui du Falcon 9 v1.1 de SpaceXSpaceX. Plus d'un mois après le lancement réussi du satellite SES-8, la société veut transformer l'essai avec la mise à poste de Thaicom 6, autre satellite de télécommunications. Le lancement est prévu dans la nuit de lundi à mardi, à l'intérieur d'une fenêtrefenêtre de tir de 87 minutes qui s'ouvre à 22 h 50 TU.
Cependant, un front froid au-dessus de la Floride pourrait empêcher le lancement. À cela s'ajoute le tir 24 heures plus tard du cargo spatial Cygnus à destination de l'ISSISS par le lanceur Antares d'Orbital Sciences. Les deux missions utilisent la même station au sol des Bermudes, ce qui pourrait être un problème. En effet, un certain nombre d'heures est nécessaire pour la reconfigurer.
Le satellite Thaicom 6 est ici dans une salle anéchoïque pour y subir des essais de compatibilité électromagnétique. © Orbital Sciences
35 minutes de vol pour lancer Thaicom 6
Pour ce vol, les neuf moteurs Merlin 1D du premier étage du lanceur délivreront ensemble une poussée de quelque 590.000 kgkg, environ 90.000 kg plus forte que lors du lancement précédent. La mission est prévue pour durer 35 minutes. Contrairement à la fuséefusée européenne Ariane 5Ariane 5 ECA qui, après avoir décollé, largue ses satellites sur une orbite de transfert géostationnaire en une seule étape, le Falcon 9 de SpaceX effectue cette mission en deux temps.
Ainsi, le moteur du second étage sera allumé deux fois. Une première fois 3 mn 10 s après le décollage pour une durée de fonctionnement de 5 mn 20 s. Le second allumage est prévu 18 mn plus tard. Le moteur fonctionnera pendant environ une minute, le temps d'amener le satellite sur son orbite de transfert. Une fois largué, Thaicom 6 se propulsera lui-même jusqu'à son orbite géostationnaire, à près de 36.000 km au-dessus de la Terre.
D'une massemasse au lancement d'environ 3,3 tonnes, Thaicom 6 est construit autour de la plateforme Geostar-2 d'Orbital Sciences. Il comprend jusqu'à 18 répéteursrépéteurs en bande C et 8 en bande Ku. Il sera positionné à 78.5° E. Depuis cette position, il offrira des services de communications au-dessus de l'Asie du Sud-Est et de l'Afrique australe. D'une puissance de 3,7 kW, ce satellite est prévu pour fonctionner pendant au moins 15 ans.