La sonde Mars Express de l’Agence spatiale européenne, en orbite autour de Mars depuis décembre 2003, montre des signes de fatigue. L'espoir de l’utiliser jusqu’en décembre 2014 risque d’être déçu si la série de pannes perdure.

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    L'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne a temporairement suspendu l'activité de la sonde Mars expressMars express, en orbite autour de la Planète rouge. Depuis cet été, la sonde s'est mise en mode de sauvegardesauvegarde à plusieurs reprises ce qui occasionne une consommation imprévue de carburant et réduit d'autant sa durée de vie. D'où cette suspension, le temps de régler le problème qui concerne le système de mémoire SSMM (Solid State Mass Memory)) qui stocke les données des différents instruments avant qu'elles ne soient envoyées vers la Terre. Une équipe de l'Esa a été mise en place pour qu'un certain nombre d'observations reprennent progressivement et qu'elle trouve une solution de long terme.

    Ces pannes à répétition sont un réel sujet de préoccupation pour l'Esa mais également la Nasa. Les Agences spatiales ont en effet convenu d'utiliser les mêmes standards de communications pour l'exploration de Mars et d'utiliser les orbiteurs à la fin de leur mission scientifique (ou pendant si nécessaire) comme relais de communications vers la Terre. Or, la Nasa qui s'apprête à lancer fin novembre le rover Curiosity compte bien utiliser Mars Express à cette fin.

    Le beau parcours de la première mission martienne de l'Europe

    Lancée en juin 2003, la sonde Mars Express est arrivée autour de Mars en décembre de la même année. Elle a commencé son activité opérationnelle en juin 2004 pour une durée de vie initiale d'une année martienne (687 jours terrestres). À cinq reprises, l'Agence spatiale européenne a décidé d'étendre la mission. La cinquième prolongation jusqu'au 31 décembre 2014 a été décidée en novembre 2010 par le comité du Programme scientifique de l'Esa.

    Les découvertes et autres avancées scientifiques de Mars Express sont bien trop nombreuses pour les résumer dans un seul article. Nous en retenons néanmoins une. En 2006, Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique du spectromètre Omega, annonçait revisiter l’histoire géologique de la planète en la divisant en trois périodes distinctes vues à travers leurs minérauxminéraux. Pour ceux que le sujet intéresse, le Cnes a mis en ligne sur son site une sélection des résultats de la mission impliquant des équipes françaises.