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Pour son premier lancement de l'année, sur les dix prévus en 2013 dont le plus médiatique sera celui d'une sonde à destination de Mars, l’Agence spatiale indienne (Isro) doit mettre aujourd'hui sur orbite basse pas moins de sept satellites. Si les conditions météorologiques sont favorables au-dessus du site de lancement du Centre spatial Satish Dhawan, à Sriharikota, un lanceur PSLV (Polar Satellite Launch VehicleLaunch Vehicle) décollera à 17 h 56 heure locale (13 h 26 heure de Paris) avec sa charge utile d'environ 670 kgkg.
La part la plus grande de cette masse est, de loin, avec 409 kg, celle de Saral (signifiant simple en Hindi), réalisé en collaboration par le Cnes de Toulouse et l'Isro. Grâce à l'altimètre-radiomètre AltiKa, Saral mesurera en permanence et avec une grande précision le niveau de la mer. Pour l'altimétriealtimétrie, l'instrument opère dans la bande radio Ka (35,75 GHz ± 250 MHz), une première pour un satellite environnemental. Le radiomètre, qui travaille sur deux fréquences, permettra de corriger les erreurs de mesures générées par l'humidité de l'atmosphèreatmosphère (nuagesnuages, pluie...), laquelle dégrade le signal en bande Ka.
Avec une précision de 3 à 4 cm sur la mesure du niveau de la mer à l'échelle d'une zone de seulement 3 km de diamètre, Saral servira à étudier plus finement les mouvements des masses d'eau océaniques, les courants côtiers et les maréesmarées. C'est donc d'abord un instrument pour l'océanographie, qui sera également bien utile aux climatologuesclimatologues. Sa trajectoire par rapport au sol est d'ailleurs la même qu'Envisat, qui, après 10 ans de bons et loyaux services, ne répond plus.
Saral est aussi conçu pour surveiller les pollutions et, de plus, embarque l'instrument Argos-3, qui communique avec les balises du même nom.
Ce premier lancement de l'année d'un PSLV indien sera la 23e mission de ce lanceur. À l'image, le lancement du satellite Megha-Tropiques en octobre 2011 par un PSLV (C-18). © Isro
Deux satellites pour surveiller l'espace autour de la Terre
À l'autre extrémité de l'échelle des masses de la charge utile du PSLV figure AAUSAT 3, avec 3 kg seulement. Réalisé par des étudiants danois de l'université d'Aalborg, il servira de test pour des liaisons radioamateurs au-dessus des régions arctiquesarctiques.
Sapphire (148 kg) est le premier satellite militaire canadien conçu pour suivre la trajectoire d'objets d'origine artificielle en orbite autour de la Terre (satellites et débris spatiaux) entre 6.000 et 40.000 kilomètres d'altitude, en coopération avec le réseau de surveillance de l'espace des États-Unis. Quant à Neossat (74 kg), également canadien, il est le premier télescope spatialtélescope spatial entièrement consacré à la fois à la surveillance des astéroïdesastéroïdes, des satellites et des débris spatiaux.
Dans la coiffe du PSLV se tiennent aussi Brite et Unibrite (14 kg chacun). Ces deux microsatellitesmicrosatellites autrichiens de la constellationconstellation Brite mesureront la luminositéluminosité et des variations de température des étoiles lumineuses massives situées à proximité du SoleilSoleil. À terme, cette constellation sera composée de 6 microsatellites fournis par l'Autriche, le Canada et la Pologne.
Enfin, Strand-1 (6,5 kg) est un nanosatellite qui a la particularité d'être le premier satellite construit autour du smartphone Google Nexus One. Il fonctionnera avec le système AndroidAndroid et devra démontrer en orbite sa capacité à exécuter plusieurs tâches, comme la collecte de données et la prise de photos de la Terre.