au sommaire
Avant de commencer toute activité opérationnelle, le cargo spatial de SpaceXSpaceX (Dragon) doit réaliser trois vols de démonstrations dans le cadre de Cots, le partenariat public-privé de la Nasa mis en place pour financer en partie son développement. Après un premier vol réalisé avec succès en décembre 2010, SpaceX a demandé à la Nasa de fusionner les deux vols restants en une seule mission. La Nasa, qui n'est pas contre cette idée, doit donner sa réponse d'ici quelques semaines.
Tels qu'ils sont planifiés, les deux vols de démonstration restants sont prévus en juillet 2011 et janvier 2012. Le deuxième vol consistera en une mission de cinq jours au cours de laquelle Dragon s'approcherait à moins de 10 kilomètres de l'ISS. Une distance suffisamment grande pour éviter tout risque de collision avec la Station et permettre un échange d'informations entre les deux engins. Quant au troisième vol, il durera trois jours et verra le cargo s'amarrer et ravitailler la Station. À l'issue de ces vols, Dragon retournera sur Terre.
Deux vols sont-ils suffisants ?
En réduisant le nombre de vols nécessaires à la qualification de l'engin, la Nasa souhaite réaliser quelques économies et réduire sa période de dépendance aux capacités russes pour envoyer des Hommes et du matériel sur l'ISSISS. Avec le retrait des navettes, l'absence de successeur et l'arrivée d'un des deux prestataires privés pour du transport de fret dans le cadre de Cots, la Nasa va se trouver pendant un ou deux ans sans moyen d'accès à l'espace.
En décembre 2010, SpaceX réussit son premier vol de démonstration en lançant avec succès Falcon 9 et Dragon. La capsule tournera deux fois autour de la Terre avant de revenir amerrir au large des côtes californiennes. © Nasa/Tony Gray & Kevin O'Connell
Si la Nasa autorise ce vol, l'idée est de le faire en novembre 2011. Sa réalisation impose que toutes les vérifications planifiées sur les deux vols soient effectuées sur cette seule mission. Une situation qui inquiète la Russie pour qui l'approche automatique vers l'ISS est une des phases du vol les plus difficiles. Alexeï Krasnov, chef du département des vols habitésvols habités de l'Agence spatiale russe (Roscosmos), a déclaré que la Russie « n'autoriserait pas son amarrage avant de s'assurer de la fiabilité du cargo ». Roscosmos veut être sûr que ce seul vol sera suffisant pour démontrer la conformité de la capsule aux normes de sécurité en vigueur pour s'amarrer à la Station.
Bien que SpaceX ait réussi son premier vol de démonstration, de nombreux points restent en suspens et la question de son amarrage à l'ISS au cours du second vol divise encore.