La vie continue à bord de la Station Spatiale Internationale.
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Le vaisseau cargo Progress M-47, qui avait décollé dimanche du cosmodrome de BaïkonourBaïkonour, s'est amarré sans le moindre incident en mode automatique hier 4 février à l'ISSISS. Il apporte aux trois astronautes à bord 70 litres d'eau, des vivres, du carburant ainsi que du matériel de maintenance.
Pendant ce temps, Etats-Unis, Russie et les 14 autres pays participant au projet tentent de trouver une solution à l'épineux problème des relèves d'équipage en l'absence de navettes, toutes clouées au sol pour une durée indéterminée. Abandonner l'ISS, même en la laissant en mode de veille, risquerait de poser encore plus de problèmes, celle-ci n'ayant pas été conçue pour s'assumer seule en cas d'incident. On a vu jadis à quel point un équipage avait été nécessaire à bord de MirMir, qui n'aurait pu être sauvée à plusieurs reprises sans l'intervention urgente des astronautes (incendie à bord, collision avec un vaisseau Progress...). Les conséquences économiques seraient tout aussi désastreuses pour la Russie, qui ne posséderait alors plus de programme spatial pour la première fois depuis 1958 et duquel vivent des dizaines de milliers de personnes.
Bien que d'une utilité douteuse à court terme sur le plan scientifique, le projet ISS est le premier programme de grande ampleur à même de fédérer l'effort de nombreuses nations d'idéologies différentes. Et d'aucuns font remarquer que si les retombées n'en sont pas clairement définies, c'est parce que nul ne peut prévoir à quoi ressemblera notre avenir, et que sans le supersonique Concorde, pourtant véritable gouffregouffre financier durant ses premières années d'exploitation, Airbus n'aurait jamais existé.