La Nasa vient d’accomplir un premier pas dans la réalisation pratique de son véhicule habité Orion, avec le test en grandeur nature du moteur de largage en cas de dysfonctionnement au décollage.

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    Mise à feu du moteur de sauvetage du futur vaisseau Orion. Crédit Nasa

    Mise à feu du moteur de sauvetage du futur vaisseau Orion. Crédit Nasa

    Le véhicule Orion, qui devrait devenir opérationnel vers le milieu de la prochaine décennie (on n'ose plus faire de pronosticpronostic...), devrait succéder à la flotte de navettes spatiales américaines dont il ne reste actuellement que trois exemplaires. Il reprendra dans leur principe les grandes lignes des vaisseaux ApolloApollo. Mais ce n'est vrai que dans leurs grandes lignes car OrionOrion sera bâti sur une toute autre échelle et devra pouvoir être adapté à un large éventail de missions tant dans l'environnement terrestre que lunaire, ou même planétaire. De plus, il devra se situer au centre d'un dispositif plus complexe comprenant au moins une, ou plusieurs catégories de vaisseaux cargos.

    A l'instar de ses prédécesseurs, Orion est équipé d'une tour de sauvetage formée d'accélérateurs, perchée dans le prolongement de la partie habitable et chargée de l'arracher de l'ensemble propulseur principal en cas de danger immédiat. Rappelons qu'en effet, la navette spatiale elle-même ne dispose d'aucun système de sécurité durant les premières minutes de son ascension. Un mauvais fonctionnement, voire une perte de propulsion avant qu'elle n'ait atteint une vitesse suffisante pour pouvoir revenir se poser en vol planévol plané, suffit à provoquer sa perte ainsi que celle de son équipage. Seules les trois premières missions, en 1981, comportaient des sièges éjectables...

    Un élément clé du programme

    Le premier essai du système de sauvetage d'Orion a été conduit par l'entreprise Aerojet à Sacramento, en Californie, avec le partenariat de Lockheed Martin et Orbital Sciences. Même s'il n'est pas particulièrement spectaculaire, ce test constitue une étape essentielle dans le développement du programme, s'en réjouit Mark Cooper, du Marshall Space Center de la Nasa (Huntsville, Alabama) : « Cet essai a fourni les données analytiques indispensables pour la mise au point du moteur. Il est l'aboutissement du travail acharné de nos équipes de techniciens ».

    Ce test sera suivi de nombreux autres, y compris au cours de cette année, et constitue un élément clé dans le programme spatial habité, y compris le projet de retour à la Lune décrété par le gouvernement américain.