Le prototype de vaisseau spatial sans moteur et sans pilote USV (Unmanned Space Vehicle) du Centre italien de recherche aérospatiale (CIRA) a effectué son premier essai de rentrée atmosphérique le 14 février dernier.

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    USV X sous la coiffe d'un lanceur Vega (vue d'artiste).

    USV X sous la coiffe d'un lanceur Vega (vue d'artiste).

    Ce démonstrateur pilotable à distance, baptisé Castor, se présente comme une petite navette spatiale de 9,2 mètres de long et 3,7 mètres d'envergure, pour un poids de 1320 kgkg. Plus de 500 capteurscapteurs sont répartis sur toute sa surface, et transmettent en temps réel un grand nombre de paramètres sur les températures, pressions et contraintes subies par le véhicule durant son vol.

    Pour ce premier essai, l'USV devait être emmené jusqu'à 21 kilomètres d'altitude par un ballon avant d'être largué et d'amorcer une chute verticale afin de l'accélérer jusqu'à une vitesse de mach 1,08, puis de plonger dans la Méditerranée, freiné par un parachuteparachute.

    Plan de vol de Castor. Image CIRA.

    Plan de vol de Castor. Image CIRA.

    Durant les 70 premières secondes de vol, Castor a correctement accompli diverses manœuvres à vitesse transsonique entre 16 et 10 km d'altitude, simulant une rentrée atmosphérique depuis l'espace. Mais après cette phase de test, le premier des trois parachutes du système de freinage s'est déployé de manière intempestive et à très haute vitesse, endommageant gravement l'appareil.

    "Castor devra être entièrement reconstruit", déclare Gennaro Russo, directeur du programme USV auprès du CIRA, précisant que cela allait prendre de 12 à 18 mois.

    Castor-2, inévitablement surnommé Pollux, est actuellement en cours d'assemblage et sera modifié suivant les résultats de l'expérience qui vient d'avoir lieu, car si elle s'est terminée par la quasi-destruction de l'engin, de nombreux renseignements ont pu être acquis durant la phase de vol.

    Ascension de Castor sous son ballon. Crédit CIRA.

    Ascension de Castor sous son ballon. Crédit CIRA.

    Un nouvel essai devrait être tenté vers la fin de cette année, comprenant une vitesse atteinte de mach 1,3 à 1,4 et une manœuvre complexe de cabrage en vol suivie d'une approche planée et d'une récupération en visant un endroit précis.

    La phase expérimentale finale prévoit la mise en chantier d'une version plus élaborée équipée d'un moteur, l'USV X, qui pourra effectuer des vols suborbitauxvols suborbitaux et orbitaux au moyen d'un lanceur européen VegaVega dès 2012.