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L’astronaute allemand Hans Schlegel au cours d’une mission d’assemblage de la Station Spatiale Internationale le 13 février 2008. Crédit Esa
Le résultat du plus vaste appel à candidatures pour la carrière d'astronaute reste inférieur aux prévisions de l'agence spatiale européenneagence spatiale européenne, qui estimait voir affluer au moins 20.000 demandes. Mais cela s'explique peut-être par les conditions plus draconiennes que lors du premier appel effectué en 1992, selon Michel TogniniMichel Tognini, ancien astronaute qui dirige aujourd'hui le centre d'entraînement de l'Esa basé à Cologne (Allemagne).
En effet, à l'époque, les missions spatiales ne duraient qu'une quinzaine de jours mais les quatre lauréats d'aujourd'hui (et quatre réservistes) devront se préparer à résider six mois à bord de la Station Spatiale Internationale, ce qui peut poser de sérieux problèmes au niveau psychologique mais aussi familial. De plus, l'entraînement exige désormais de nombreux déplacements entre cinq sites, alors que dans les années 1990, il était entièrement centralisé.
Mais Michel Tognini explique avoir reçu un grand nombre de candidatures de très grande qualité et ne doute pas d'y trouver des personnages d'exception correspondant à toutes les attentes de l'agence. La France et l'Allemagne produisent le plus grand nombre de candidats, regroupant environ 43 % des candidatures. Mais, peu ou prou, les pays européens sont représentés au prorata de leurs populations. Le rapport hommes-femmes, en revanche, est nettement déséquilibré avec seulement 17% de postulantes.
Les candidats recevront bientôt une invitation à se présenter pour la suite des tests, qui portera sur l'aspect psychologique et technique, comprenant aussi la mémoire visuelle et que l'aptitude psychomotrice.