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Plan de fonctionnement du système d'évacuation d'urgence. Crédit Nasa
En situation réelle, ce moteur sera capable d'exercer une poussée de 226 tonnes durant deux secondes, afin d'éloigner rapidement le vaisseau spatial de son lanceur en cas d'avarie grave.
Cette fuséefusée à poudre s'apparente peu à un étage propulseur conventionnel. Les gaz incandescentsincandescents provenant de la chambre de combustion ne s'échappent pas par la base, mais par quatre tuyères inversées situées au sommet formant un angle de 270° avec la verticale. L'ensemble est donc "tracté" vers le haut, ce qui assure une meilleure stabilité dans les cas extrêmes en évitant l'usage de fusées directionnelles durant la première phase de l'ascension.
Au cours de cet essai, le moteur a fonctionné comme prévu durant 5,5 secondes, la majeure partie du propergolpropergol ayant été consommée durant les trois premières secondes en produisant des flammes de trente mètres de hauteur, les tuyères étant dirigées, pour ce test, vers le ciel.
Test de LAS, tuyères dirigées vers le ciel Cliquer pour agrandir. Crédit Nasa
Lors d'un vol réel, le dispositif sera accompagné de l'ACM (Attitude Control Motor), constitué de huit valves disposées sur le pourtour dont le rôle sera de diriger l'ensemble après les trois premières secondes d'ascension en accélération maximale afin de l'éloigner de la trajectoire du lanceur. Celui-ci avait déjà été testé précédemment avec succès en mai dernier. Un troisième moteur Jettison s'allumera en dernier afin de séparer le système d'évacuation d'urgence avant l'atterrissage.
Plus rien ne s'oppose désormais à un premier essai en grandeur nature, qui devrait être tenté au printemps 2009 au moyen d'une maquette à l'échelle réelle (dimensions et massemasse) du futur vaisseau OrionOrion.
Enfin, l'ensemble du dispositif est susceptible de fonctionner en toute situation d'urgence mettant en péril la vie des astronautesastronautes, non seulement au sol, mais aussi durant l'ascension du lanceur jusqu'à 100 kilomètres d'altitude.
« Cette étape importante constitue une opération majeure dans l'accomplissement du programme Orion qui transportera les astronautes vers la Station Spatiale InternationaleStation Spatiale Internationale à partir de 2015 et permettra à des hommes de retourner sur la LuneLune d'ici 2020. Le système d'évacuation d'urgence doit pouvoir fonctionner efficacement dans de nombreuses conditions environnementales, et les tests tels que celui-ci sont indispensables pour mettre au point le dispositif qui protègera nos astronautes », déclare Mark Geyer, directeur du programme Orion pour le Johnson Space Center de la NasaNasa à Houston.