C’est un coup dur pour l’exploration scientifique de la Lune. La Nasa annonce que la mission de son prochain rover lunaire Viper est annulée. Il devait partir à la fin de l’année pour le pôle Sud explorer les zones en permanence à l’ombre du Soleil, à la recherche de glace d’eau.
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La Nasa est en pleine crise lunaire. Les retards du Starship et les problèmes du vaisseau OrionOrion se combinent aux maigres résultats des missions commerciales qui ont embarqué la Nasa comme passagère en début d'année. Dans un contexte budgétaire très tendu, la Nasa a fait ce choix radical.
Recherche de glace d’eau sur la Lune
Viper (Volatiles Investigating Polar Exploration Rove) était un rover de la taille d'une voiturette de golf destiné à se poser sur la Lune, dans les régions du pôle Sud sélène. Sa mission principale était de rouler dans les zones qui se trouvent en permanence à l'ombre de la lumière du SoleilSoleil, où il fait froid en permanence. C'est là que l'on espère retrouver de la glace d'eau.
La recherche de glace d'eau sur la Lune a toujours été au centre de l'exploration planétaire. On souligne notamment son intérêt par son éventuelle utilisation dans des missions futures pour les astronautesastronautes (eau ou oxygèneoxygène) ou pour faire du carburant. Cette recherche pourrait devenir un objectif scientifique important des premières missions habitées Artemis à la surface, visant elles aussi le pôle Sud de la Lune.
Retards, surcoûts et risques
L'annulation de la mission vient à l'issue d'une revue interne de la Nasa, déclenchée automatiquement quand l'excédent de budget initial a dépassé les 30 %. Le budget a été réestimé à 610 M$ en considérant les inévitables retards de la mission, initialement prévue de décoller à la fin de l'année (et reportée in fine à septembre 2025).
Enfin, l'alunissage du rover s'annonçait risqué. Pour la première fois, la Nasa avait choisi une compagnie privée, Astrobotics, pour prendre en charge le posé. Toutefois, la mission pionnière de la compagnie s’est soldée par un échec rapide (la sonde n'a même pas pu s'injecter en orbite de transfertorbite de transfert vers la Lune), et l'atterrisseur retenu - nommé Griffin - n'a encore jamais volé.
Le choix radical de la Nasa arrive au moment où le rover venait juste d'être assemblé. Il sera démantelé et ses divers composants recyclés pour d'autres missions. La Lune attendra.