La Nasa a lancé avec succès le télescope spatial X Nustar pour observer le ciel dans cette longueur d’onde en se focalisant en priorité sur les trous noirs. Ce satellite a été expédié dans l'espace par un lanceur aéroporté Pegasus d’Orbital Sciences qui a décollé hier de l'atoll de Kwajalein.


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    Les astronomesastronomes américains ont aujourd'hui un nouveau télescope spatialtélescope spatial X en orbite. Après le retrait de RXTE en janvier 2012, la Nasa vient de lancer avec succès le satellite Nustar. Il a été mis en orbite par un lanceur aéroportélanceur aéroporté PegasusPegasus d'Orbital Sciences. Largué à près de 12.000 m d'altitude par un avion porteur, l'engin a installé Nustar 13 minutes plus tard sur son orbite à environ 600 km du sol.

    Comme l'explique Paul Hertz, directeur de la division d'astrophysique au siège de la Nasa à Washington, « Nustar va nous aider à comprendre comment notre univers a évolué depuis le Big Bang pour devenir aussi complexe aujourd'hui ». Ce satellite verra les objets les « plus chauds, les plus denses et ceux qui sont le plus chargés d'énergie d'une façon radicalement nouvelle » a expliqué Fiona Harrison, de l'Institut de technologie de Californie et principale responsable scientifique de la mission.

    Nustar installé dans la fusée aéroportée Pegasus XL. Ce satellite doit étudier en priorité les trous noirs (ce qu’il fera mieux que n’importe quel autre instrument), les explosions de supernovae, les jets relativistes des galaxies les plus actives ou encore recenser les sources d’énergies les plus puissantes de la Voie lactée. © Nasa

    Nustar installé dans la fusée aéroportée Pegasus XL. Ce satellite doit étudier en priorité les trous noirs (ce qu’il fera mieux que n’importe quel autre instrument), les explosions de supernovae, les jets relativistes des galaxies les plus actives ou encore recenser les sources d’énergies les plus puissantes de la Voie lactée. © Nasa

    Nustar pourra voir à travers poussières et gaz

    À la différence des télescopes fonctionnant dans le visible, qu'ils soient spatiaux ou terrestres, les télescopes X nécessitent une longue distance entre les miroirs et les détecteurs pour concentrer ces rayonnements. L'écartement entre l'optique et le plan focal de Nustar sera obtenu à l'aide d'un mât qui se déploiera en orbite. Cette manœuvre sera réalisée plusieurs jours après la mise en orbite du satellite, après que la Nasa se sera assurée que tous les systèmes de Nustar fonctionnent normalement. La Nasa a déjà utilisé un système similaire avec les panneaux solaires de la Station spatiale internationale.

    Construit autour de la plateforme LeoStar-2 d’Orbital Sciences, ce satellite de 360 kg doit tourner autour de la Terre sur une orbite circulaire à plus de 550 km d’altitude et inclinée à 6°. © Nasa/JPL-Caltech

    Construit autour de la plateforme LeoStar-2 d’Orbital Sciences, ce satellite de 360 kg doit tourner autour de la Terre sur une orbite circulaire à plus de 550 km d’altitude et inclinée à 6°. © Nasa/JPL-Caltech

    Nustar sera le premier télescope spatial capable de créer des images à partir de rayons Xrayons X à haute énergie, du même type que ceux utilisés par la médecine. Il pourra voir à travers poussières et gazgaz pour le plus grand bonheur des chercheurs de la mission qui pendant les 25 mois minimum qu'elle doit durer cartographieront de nombreuses régions du ciel pour procéder à un recensement des étoilesétoiles effondrées et des trous noirs de toutes tailles.