Depuis quelques jours, et à la surprise générale, la voile solaire NanoSail-D tourne autour de la Terre et fonctionne correctement. Elle n'a pu s'extraire du satellite qui la transportait qu'en près de deux mois... mais sans que personne n'intervienne.
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La première tentative de lancement d'une voile solaire NanoSail-D par la Nasa s'était soldée par un échec avec l'explosion en vol du troisième Falcon-1 de SpaceX, en août 2008). La tentative suivante, en novembre 2010, a bien mieux commencé avec la réussite du lancement. La voile solaire était logée à l'intérieur de FastSat, un satellite de science et de technologie qui embarquait également cinq autres expériences de démonstration atmosphérique et technologiques.
Lorsque le 6 décembre 2010, la Nasa déclenche l'éjection de NanoSail-D, la porteporte de FastSat s'ouvre... mais rien ne se produit. On en serait resté sur cet échec si, à la surprise générale, l'engin ne s'était pas extrait tout seul dans l'espace. Trois jours plus tard, NanoSail-D déployait sa voile solaire et entreprenait sa mission !
Lors d’un test de déploiement en laboratoire, l’équipe du projet pose devant NanoSail-D. © Nasa
Un objectif à plus grande échelle
Pendant plusieurs semaines, l'engin va tourner autour de la Terre avant de finir sa course dans l'atmosphèreatmosphère terrestre où il se consumera. Pour les chercheurs et étudiants associés au projet, l'objectif premier est de suivre ce processus de désorbitation dans l'idée d'utiliser à plus grande échelle des voiles solaires pour désorbiter des satellites en fin de vie. En allant se détruire dans l'atmosphère, les satellites ne deviendront pas des débris spatiaux.
La technique utilisée pour extraire la voile solaire faisait également partie du programme de recherche. Bien que partielle, la réussite de la manœuvre satisfait l'équipe du projet qui a réussi à démontrer sa faisabilité.