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Lorsque des humains débarqueront sur Mars ou tout autre objet éloigné du Système solaire, ils devront peut-être accomplir leur mission dans un piteux état avec des os fragilisés, une masse musculaire réduite et un système immunitairesystème immunitaire affaibli. Les contre-mesures et l'entraînement mis en place pour lutter contre l'hostilité de l'espace ne semblent pas donner les résultats souhaités.
La dernière étude en date, celle de Robert Fitts, directeur et professeur de sciences biologiques de l'université Marquette (Milwaukee, Wisconsin), montre les effets désastreux de l'apesanteurapesanteur sur le squelette humain et la masse musculaire. Les modifications physiologiques et les radiations spatiales préoccupent tout autant.
Décrite dans le Journal of Physiology, cette étude indique que les muscles des astronautes perdent tant en puissance que la capacité à travailler en sécurité est fortement compromise. Dans certains cas, cette perte peut atteindre environ 40%. Un astronaute d'une trentaine d'années arriverait sur Mars avec le système squeletto-musculaire d'une personne âgée de 80 ans ! En cause : l'apesanteur et les séjours prolongés dans l'espace.
Pour Robert Fitts, le mollet serait un des muscles le plus fragilisés par le voyage. Alors qu'il est essentiel pour tenir debout et se déplacer, la perte y atteindrait 50%. Pour parvenir à ces conclusions, ce chercheur a suivi 9 astronautes avant et après leur séjour de 180 jours dans la Station spatiale internationale. Les résultats sont préoccupants. Ils montrent une perte importante de la masse fibreusefibreuse, de la force et de la puissance de ce muscle. Pire, les astronautes arrivés avec les plus grands capacités musculaires sont ceux qui ont subi la plus forte régression !
La situation a de quoi plonger les planificateurs des missions humaines dans l'expectative. En effet, un voyage vers Mars durera au bas mot 18 mois. Certains scénarios prévoient même un séjour d'un an sur la Planète rouge portant à trois années la duréedurée totale de la mission. Conclusion, nos courageux astronautes se fatigueront plus rapidement, éprouveront de grandes difficultés à se déplacer et devront compter avec un risque de fracture accru. Et que dire du voyage du retour. Ils pourraient être incapables de s'extraire seuls de leur capsule et encore moins d'évacuer en cas d'un atterrissage d'urgence.
Point optimiste, ce type d'étude éclaire les agences spatiales sur l'état de nos connaissances de la santé des astronautes en activité dans l'espace. Autre point positif, ils ressort que ces effets ne sont pas durables. Dès leur retour sur Terre, au bout de quelques semaines, les astronautes retrouvent la pleine capacité de leur système squeletto-musculaire.