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Dans ce petit module à peu près aussi grand qu’une pièce d’1 euro, tous les équipements (accéléromètre, gyroscope, altimètre, GPS) nécessaires au fonctionnement d’un système de pilotage automatisé d’un micro-drone est rassemblé. Le chef d’orchestre est une puce ARM Cortex M3 MCU cadencée à 72 MHz. À l’ensemble, baptisé Lisa/S, s’ajoute le système de communication Sperbitrf que l’on voit superposé au module sur la photo. © TU Delft
Un gyroscopegyroscope, un accéléromètreaccéléromètre, un magnétomètre, un altimètre, un GPS, un processeur et une liaison sans fil... bref, une partie des instruments de navigations que l'on peut trouver dans un avion de tourisme, et tout ceci dans 2 centimètres carrés pour un poids d'1,9 gramme ! C'est la prouesse à laquelle est parvenue un groupe de chercheurs de l'université de technologie de Delft (TU Delft, Hollande). Baptisé Lisa/S, ce module rassemble dans les dimensions d'un timbre-poste tous les outils nécessaires au pilotage automatique d'un minuscule drone doté de quatre rotors (quadricoptère). Il s'intègre dans le vaste projet Paparazzi développé par les laboratoires de l'École Nationale de l’aviation civile (Enac, France). Il ambitionne de créer un micro-drone en open-source bon marché capable d'évoluer de façon autonome grâce à un GPSGPS et un lien avec une station terrestre.
Lisa/S en action sur un micro-drone et un micro-hélicoptère. Ce petit module intègre le système de pilotage automatique embarqué le plus petit et léger du monde. Il permet d’augmenter l’autonomie de l’appareil en utilisant une batterie un peu plus lourde ou encore d’emporter une caméra. © TU Delft
Dans le module LisaLisa/S, une liaison radioradio est à la fois établie avec une radiocommande classique et une station au sol animée par LinuxLinux. Un ensemble émetteur-récepteur baptisé Superbitrf, également mis au point par l'équipe de chercheurs hollandais, complète ce module et on équivalent se branche sur la station terrestre via une clé USBUSB, qui délivre à l'utilisateur l'ensemble des données télémétriques recueillies par le quadricoptère.
Réduire le poids pour embarquer le maximum d'équipements
L'université de Delft n'en est pas à son coup d'essai. Initié en 2005, le projet Delfly avait déjà abouti à une série de drones miniatures étonnamment, culminant avec le Delfly Micro. Pour l'équipe dirigée par le chercheur Bart Remes, l'objectif est de réduire au maximum le poids du micro-drone afin qu'il puisse porter la plus grande charge utile, comme des caméras. Sur la page de présentation du projet, Bart Remes donne un exemple d'utilisation pratique de ce micro-drone ultraléger. Il pourrait servir aux secouristes pour inspecter un bâtiment effondré ou ayant subi un incendie avant d'y pénétrer.
Lisa/S n'est pas uniquement prototype, il sera commercialisé début 2014, via le site 1bitsquared.com, une petite société spécialisée dans la conception de matériel en lien avec le projet Paparazzi.