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La sonde européenne développée et construite en seulement 4 ans, a ainsi été baptisée "Express". Les missions spatiales prennent en effet habituellement beaucoup plus de temps à se mettre en place. L'Agence Spatiale EuropéenneAgence Spatiale Européenne (ESA) illustre ici son dynamisme et sa soif de dévouverte. Mars ExpressMars Express est en effet une mission très ambitieuse qui aura notamment pour principal objectif de répondre aux questions fondamentales de la vie et de l'eau sur Mars, actuellement et dans le passé.
La sonde Mars Express emporte sur son dosdos l'atterrisseur britannique Beagle 2 qui se posera à la surface de Mars dans la région d'Isidis Planitia. Il y fera une série de mesures, de prélèvements d'échantillons et d'analyses pour apporter une réponse à la question de la vie sur Mars, l'atterrisseur pourra en effet détecter toute sorte d'activité biologique.
La préparation de l'atterrissage a déjà commencé !
Lundi, les moteurs d'appoint ont été mis à feu pour placer Mars Express sur une trajectoire de collision avec Mars. Actuellement, la sonde fonce à une vitesse vertigineuse droit sur la planète rouge. Cette manoeuvre est nécessaire car Beagle 2 n'est équipé d'aucun moyen de propulsion. Lorsqu'il sera largué par la sonde, une fois arrivé près de la planète, il devra impérativement rejoindre son site d'atterrissage : Isidis Planitia.
Mars Express prépare ainsi son coup à l'avance pour placer Beagle 2 à la surface de Mars.
Au sol, les contrôleurs de Beagle 2 se préparent eux aussi à l'atterrissage prévu sur Mars le soir du réveillon de Noël. Début Décembre, la sonde Mars Express effectuera une nouvelle correction de trajectoire, minime, pour bien se positionner dans le bon axe de "collision" avec Mars.
Enfin, le 19 Décembre selon les prévisions, des mécanismes pirotechniques seront mis à feu et Beagle 2 se détachera de Mars Express. Cinq jours plus tard, il abordera sa chute vertigineuse dans l'atmosphèreatmosphère martienne et se posera sur le sol de la planète.
Un voyage semé d'embûches
Durant sa croisière vers Mars, la sonde européenne a subi bien des déboires qui ont suscité à chaque fois l'émotion de l'équipe chargée de la mission.
Tout d'abord, lors d'un test de communication en Juillet dernier, les ingénieurs de l'ESA ont eu la mauvaise surprise de découvrir que la sonde n'utilisait que 70 % de l'énergie fournie par ses panneaux solaires.
John Reddie, directeur de vol à l'ESA a déclaré récemment que "la situation est toujours la même, le problème persiste mais il n'y a pas eu d'aggravation" ; d'autre part, il ajoute que "les ingénieurs travaillent toujours pour résoudre ce problème" contraignant.
Récemment, une solution alternative a été trouvée pour contrer ce problème énergétique comme nous vous l'annoncions. Reste à savoir si elle sera efficace une fois en orbite martienne.
Autre problème rencontré depuis peu par la sonde et son équipage : la récente tempêtetempête solaire (pour plus d'informations cliquer ici). Celle-ci a tout d'abord affecté les instruments de navigation de la sonde (navigateursnavigateurs stellaires). Ils ont été aveuglés pendant 15 heures par le vent solairevent solaire, chargé en particules fortement énergétiques. Une fois la déferlante passée, tout est revenu à la normale, les instruments de navigations fonctionnent actuellement très bien. C'est une chance, car ces instruments sont crutiaux pour la mission : ce sont eux qui permettent à la sonde de savoir où elle se trouve dans l'espace inter-planétaire et de la guider droit vers Mars.
À chaque seconde, Mars Express se rapproche de son but, l'arrivée prévue dans 41 jours (crédit images : ESA).