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Depuis que la sonde européenne est arrivée au centre spatial russe de BaïkonourBaïkonour le 20 Mars dernier, les préparatifs du lancement n'ont pas cessé.
Le petit atterrisseur britannique Beagle 2 qui recherchera la vie à la surface de Mars a été assemblé sur le dosdos de la sonde Mars ExpressMars Express. Les deux tourteraux feront le voyage l'un sur l'autre avant de se séparer en Décembre, date à laquelle Mars Express arrivera en vue de la planète rouge.
Remplissage des réservoirs de carburant
Ces derniers temps, les moteurs de la sonde ont été alimentés en carburant, soit 457 kgkg d'ergols, une opération risquée réalisée avec les plus grandes précautions possibles.
La sonde Mars Express possède en effet un moteur principal qui lui permet d'effectuer des manoeuvres importantes tel que le freinage nécessaire pendant la phase d'insertion orbitale. Outre le moteur principal, huit petits moteurs de contrôle sont placés sur les coins de la sonde. Ceux-ci permettent d'effectuer de légère corrections de trajectoire très précises afin que la sonde garde bien le cap.
Ces moteurs sont alimentés par deux liquides chimiques qui réagissent fortement ensemble quand ils sont mélangés. Mars Express a donc deux réservoirs à combustible, un pour chaque liquide.
Le remplissage des réservoirs de Mars Express est donc une opération très risquée, tout est minutieusement organisé et la coordination entre les opérateurs doit être optimale.
Les opérateurs qui se chargent de cette mission doivent revêtir des combinaisons étanches jaune fluo et un scaphandre avec système de communication intégré pour mener à bien leur opération et éviter tout risque de contaminationcontamination et d'inhalationinhalation des vapeurs toxiques dégagées par les deux combustibles.
Le remplissage des réservoirs de Mars Express a été un succès. Cependant, lors d'une dernière opération le système de communication d'un des opérateurs est tombé en panne. Un des ses collègues lui a alors communiqué en langue des signes de s'asseoir en attendant que toutes les opérations dangereuses soient terminées...
Le succès de cette prise d'essence a apporté un grand soulagement à l'équipe de la mission. Ared Schnorhk, ingénieur de propulsion de Mars Express exprime son réconfort : "C'était la dernière activité principale sur la sonde et la plus dangereuse, nous attendons maintenant avec impatience le lancement !".
Préparation de l'équipe de contrôle au sol
L'équipe de contrôle au sol de la sonde, basée au Centre Européen Opérations Spatiales (ESOC) à Darmstadt en Allemagne, s'est préparée activement lors de simulations.
Ces simulations sont exécutées grâce à un simulateur de vaisseau spatial capable de reproduire le comportement des différents systèmes de la sonde en temps réel.
Grâce à ces simulations très réalistes, l'équipe de contrôle a pu apprendre à réagir dans différentes situations critiques où la sonde est mise en danger.
Lors de ces séances de simulations, les ingénieurs de l'équipe étaient totalement absorbés par leur mission, allant même à en oublier les repas, comme le confie John Reddy, ingénieur principal des sytèmes électroniques de la sonde : "Parfois nous oublions que c'était une simulation dans l'intensité des activités et ce n'était même plus inhabituel de manquer des repas en cas d'urgence".
Ces entraînements ardus ont permis à l'équipe d'appréhender toutes les erreurs, ou problèmes possibles et imaginables afin que la mission de Mars Express se déroule sans pépin.
Paré pour le lancement !
Tous les voyants sont donc au vert pour le lancement de première mission européenne d'envergure planètaire, une mission ambitieuse réalisée en un temps record de 4 ans ! D'où son nom : Mars "Express".
Rendez-vous demain, Lundi 2 Juin à 19H45 heure de Paris (17H45 TU) pour le lancement de Mars Express !
Note : Une actualité vous informant des différents moyens mis à votre disposition par l'ESA pour vivre l'évènement en direct sera publiée demain matin sur Futura-Sciences.
Crédits images : Agence Spatiale EuropéenneAgence Spatiale Européenne