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Curiosity est un rover deux fois plus long et cinq fois plus lourd que les deux précédents rovers de la mission Mer de la Nasa (OpportunityOpportunity et Spirit). C'est « l'équipement le plus grand et le plus complexe jamais envoyé sur la surface d'une autre planète », affirme Doug McCuistion, le directeur du programme d'exploration martien à la Nasa.
Détails de la mission Mars Science Laboratory. © idé
L'engin porteporte dix instruments et un mât muni de caméras et d'un laser pour étudier des cibles jusqu'à une distance de 7 m. Mieux encore, il possède également un bras articulé de 2,1 m capable de forer jusqu'à 6 cm dans la roche et d'en extraire des matériaux, ce qui n'a encore jamais pu se faire sur Mars.
La mission primaire doit durer au moins une année martienne (deux années terrestres), pendant laquelle Curiosity couvrira une distance totale d’environ 20 kilomètres. © Nasa/Frankie Martin
Cette mission d'environ 2,5 milliards de dollars a été réalisée avec l'aide de partenaires en Allemagne, au Canada, en Espagne, en France et en Russie. L'Espagne fournit une des trois antennes de communication et la station météorologique REMS (Rover Environmental Monitoring Station). Quant à la France, elle a collaboré à la mise au point de deux instruments et participera aux opérations à la surface de Mars en temps réel. Enfin, le Canada fournit la sonde du spectromètre à particules alpha et rayons Xrayons X.
À la différence des précédents rovers, équipés de panneaux solaires, CuriosityCuriosity est doté d'une batterie à énergieénergie nucléaire, en fait un générateurgénérateur thermoélectrique à radio-isotopesisotopes (RTG), qui lui permettra de mener ses expériences aussi bien de jour que de nuit. Mais cet élément est devenu un point faible. En effet, Curiosity devait être lancé en 2009 et ce RTG, en marche depuis cette date, a donc fonctionné deux ans inutilement, perdant un peu de sa puissance.
Avec Curiosity, la Nasa vise le premier atterrissage de précision et sur un terrain accidenté. À terme, les États-Unis souhaitent se doter d'un système d'atterrissage d'évitement de dangers et capable de se poser à l'intérieur de sites scientifiques à la fois prometteurs et difficiles à atteindre. © Nasa/JPL
Atterrir sur Mars ne sera pas une mince affaire
Après un voyage de plusieurs mois, Curiosity atterrira à l'intérieur du cratère Gale, en août 2012, pour déterminer si la région a connu un jour des conditions favorables à l’apparition de la vie. Pour ce faire, la Nasa a mis au point une nouvelle technique d'atterrissage. Curiosity entrera dans l'atmosphèreatmosphère martienne à quelque 21.000 km/h, protégé par son bouclier thermique. Trois minutes avant son atterrissage, il utilisera un parachuteparachute long de 50 m et de 16 m de diamètre. Cinq cents mètres avant le contact avec le sol, des rétrofusées entreront en action puis la partie haute déposera le rover sur la surface au bout d'un câble, à la manière d'une grue de chantier.
Si ce système fonctionne, il devrait être généralisé sur les futures missions martiennesmissions martiennes, dont ExoMars 2018.