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Le KSLV-1 lors de sa préparation pour son vol alors prévu en novembre 2012. Celui-ci doit avoir lieu dans une fenêtre de dix jours à compter du 30 janvier. © Kari
L'Institut coréen de recherche aérospatiale (Kari)) vient d'annoncer que le lancement de la fusée KSLV-1 aurait lieu 30 janvier 2013. Initialement prévu en 2012, ce troisième lancement avait été annulé en raison de problèmes techniques. Le transfert du lanceur sur son pas de tir était prévu lundi 28 janvier en vue d'un lancement le plus tôt possible à l'intérieur d'une fenêtrefenêtre de tir de dix jours qui s'ouvre le 30 janvier. Pour cette première journée, le tir est prévu entre 6 h 55 et 10 h 30 TU.
Le KSLV-1 doit mettre en orbite STSAT-2C, un petit satellite dont les objectifs principaux sont de recueillir des données sur le rayonnement spatial et de valider en orbite quelques technologies. D'un poids de 100 kgkg, il doit fonctionner pendant au moins deux ans sur une orbite elliptique de 300 km par 1.500 km d'altitude.
Construit par l'Institut coréen des sciences et des technologies (l’agence spatiale sud-coréenne), STSAT-2C est un petit satellite technologique avec une petite charge utile scientifique. Il mesure 1 m x 1 m x 1,5 m. © Kaist
Dernière chance après deux échecs pour lancer KSLV-1
Le KSLV-1, également appelé Naro-1, est le premier lanceur d'une famille évolutive que développe actuellement la Kari. Il s'agit d'un lanceur à deux étages de 33 m et d'environ 140 t capable de lancer de petites charges utiles sur orbite basse (jusqu'à 1.500 km d'altitude). Le premier étage est fourni par la société russe Khrounitchev. Il s'agit d'une fusée Angara adaptée au lanceur coréen de façon à l'intégrer au deuxième étage, développé et construit par la Kari. Il utilisera le moteur russe RD-151 de 170 tonnes de poussée contre un moteur de plus de 190 tonnes de poussée dans la version russe de l'Angara.
C'est la troisième tentative de lancement de cette fuséefusée après deux échecs avec KSLV-1 en 2009 et 2010. Le premier vol a subi un dysfonctionnement de la coiffe, qui ne s'était pas ouverte correctement. Lors du deuxième vol, le lanceur a tout bonnement explosé, 137 secondes après son décollage. Les Russes et les Sud-Coréens n'ont pas pu s'accorder pour déterminer le responsable des deux échecs. Pour le premier, il est possible que les logicielslogiciels des deux étages ne se soient pas compris entre eux, et le système qui gère l'autodestruction du lanceur pourrait en être la cause dans la deuxième tentative.