Si les Russes ont des plans pour séparer leurs propres éléments du reste de la Station dans le cas où leurs partenaires décideraient de l’abandonner à la fin de son activité opérationnelle (typiquement à l’horizon 2025), les Américains projettent ni plus ni moins d’utiliser un de ses modules comme élément central d’un futur engin spatial !
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L'idée est de réutiliser le nœud de jonction Tranquility (NodeNode-3), construit par la firme européenne Thales Alenia Space et lancé en février 2010. Ses ports d'amarrage pourraient recevoir une combinaison de modules techniques, de propulsion ou d'exploration capables de former un véhicule de transport spatial.
Pseudo-gravité, structures gonflables : les idées fusent
Parmi les idées les plus audacieuses présentées, l'une flirte avec les limites de la science-fiction. Elle consiste à développer un engin capable de générer une gravité artificielle. Un concept rendu célèbre par 2001 : A Space Odyssey, le roman d'Arthur C. Clarke adapté au cinéma par Stanley Kubrick. Deux engins reliés par un câble d'une centaine de mètres et mis en rotation à une vitesse de quelques dizaines de mètres par seconde généreraient à l'intérieur une gravité qui réduira l'impact négatif du voyage sur la santé des astronautes.
Les longs séjours dans l'espace induisent en effet de nombreuses conséquences physiques, notamment la perte de massesmasses osseuse et musculaire, des perturbations du contrôle postural et des pertes significatives du volumevolume sanguin entraînant une réduction de la capacité cardiovasculaire. Les mesures réalisées à bord des stations spatialesstations spatiales MirMir et ISSISS montrent par exemple que les astronautes peuvent perdre jusqu'à 1% de leur masse osseuse. A l'arrivée sur Mars ou un astéroïdeastéroïde (un objectif qui a actuellement les faveurs de Barack Obama), les explorateurs qui auront vécu un voyage de plusieurs mois auront du mal à accomplir leurs missions.
Autres concepts, avec ou sans Tranquility, l'utilisation de structures gonflables pour augmenter le volume habitable de l'engin ou de deux véhicules d'exploration reliés par un bras robotiquerobotique. L'idée est de permettre à l'un des deux de s'approcher très près d'un astéroïde sans utiliser son système de propulsion de façon à ne pas contaminer ni soulever le régolitherégolithe de surface. L'autre engin aurait pour fonction de stabiliser l'ensemble.