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Réservoir identique retombé à proximité du premier, exposé à l'United States Space & Rocket Center de la NASA (Floride). Deux autres réservoirs, d'azote, ont aussi été retrouvés pratiquement intacts, et contenaient encore du gaz. Crédit image : NASA.
Selon la NASA, les deux objets dont il est question ne présentent plus d'utilité immédiate dans le cadre des expériences en cours, et entravent la poursuite de l'assemblage du complexe orbitalcomplexe orbital. Il s'agit d'un réservoir vide d'ammoniaqueammoniaque de 635 kgkg (Early Ammonia Servicer, ou EAS), ainsi que d'un support de caméra de 96 kg utilisé autrefois pour recevoir un appareil de prises de vues orienté vers notre planète.
Au cours de cette mission peu commune, l'astronaute Clayton Anderson, membre d'Expedition 15, propulsera manuellement les deux engins à une vitesse d'environ 1,6 km/heure dans une direction déterminée. Bob Dempsey, directeur de vol d'Expedition 15, déclare : "Cette décision n'a pas été prise à la légère. Ces éléments auraient encore pu avoir une certaine utilité à l'avenir, et leur abandon dans l'espace augmente le nombre de débris qui pourraient un jour affecter la Station SpatialeStation Spatiale". Mais il ajoute que leur démontage est rendu nécessaire car ils occupent la place de nouveaux modules qui seront bientôt ajoutés à l'ISSISS.
Dès qu'ils seront libérés, les deux objets seront détectés et suivis par les radars de la NASA pendant une année, jusqu'au moment où ils entreront en contact avec l'atmosphèreatmosphère. L'agence estime que le support de caméra se consumera complètement, mais que des parties du réservoir d'ammoniaque pourront atteindre la surface.
Ces débris inertes étant totalement abandonnés à leur sort, on ne peut évidemment prévoir l'endroit de la chute. Toute zone située entre 52 degrés de part et d'autre de l'équateuréquateur peut convenir. A ce sujet, Dempsey estime que les débris devraient retomber dans l'océan sans dommage pour les satellites ou tout autre vaisseau en orbite. Sachant que la Terre est recouverte d'eau aux 2/3, on ne peut évidemment lui donner tort...
Avec quelles conséquences ?
La décision d'abandonner ces objets au lieu de les ramener sur Terre à l'occasion du retour (généralement à vide) d'une navette est bien entendu motivée par des raisons économiques. La seule conséquence sera qu'après avoir suivi ces détritus spatiaux pendant quelques mois, il faudra bien se résoudre à prévoir approximativement l'endroit de la rentrée et donner l'ordre aux navires de cesser de naviguer dans une zone de quelques milliers de kilomètres carrés. Connaissant les aléas d'une rentrée atmosphérique incontrôlée, cela pourrait durer, disons... un certain temps. Vous avez dit économie ?
Au passage, notons aussi l'exemple donné par la NASA. Un exemple qui vient de haut (sans jeu de mots...), et qui indique désormais à toutes les puissances spatiales, confirmées ou émergentes, comment se débarrasser de leurs vieux satellites. Merci pour eux. Le fameux "cimetière des satellites" situé dans l'océan Indien, une zone où étaient dirigés les vaisseaux Progress usagés et autres épaves (à grands coups de modifications de trajectoire nécessitant un coûteux carburant qui aurait pu être avantageusement utilisé à d'autres fins) est désormais inutile. Ouvrez vos parapluies.