au sommaire
L'ISS n'est pas très loin de nous. Elle est ici photographiée, le 4 mai 2010, par l'astronome amateur hollandais Ralf Vandebergh. On distingue notamment la coupole et ses fenêtres. © R. Vandebergh
- Retrouvez l'ISS en image
Comme nous l'annoncions hier, les lancements des vaisseaux habités Soyouz vers la Station spatiale internationale sont provisoirement suspendus, le temps pour les ingénieurs russes de comprendre pourquoi le moteur du troisième étage de la fuséefusée SoyouzSoyouz U s'est arrêté à la 325e seconde, précipitant vers le sol le cargo Progress, chargé de ravitailler la Station. En revanche, comme l'avait souligné Jean-Yves Le Gall, P-DG d'ArianespaceArianespace, le prochain lancement d'une fusée Soyouz depuis le pas de tir de Kourou, spécialement installé, est toujours programmé pour le 20 octobre. Le lanceur doit satelliser les deux premiers satellites de Galileo, le système de positionnementsystème de positionnement européen similaire au GPSGPS.
Initialement prévu le 22 septembre, le prochain vol habité d'une capsule Soyouz, qui doit transporter trois astronautes vers l'ISS et en ramener trois, avait été reporté au 6 octobre. Mais RoskosmosRoskosmos vient d'annoncer qu'il aurait lieu, au mieux, « fin octobre ».
Les six occupants actuels de la Station ne sont nullement en danger et peuvent à tout moment regagner le plancherplancher des vachesvaches en utilisant les deux vaisseaux Soyouz, amarrés à la Station en prévision d'une évacuation d'urgence. Et rien ne presse puisque, selon la Nasa, l'équipage dispose de suffisamment de vivres pour tenir jusqu'à l'été 2012...
Inaccessible Station…
Mais personne n'envisage de laisser aussi longtemps des astronautes tourner autour de la Terre. D'après l'agence Roskosmos, si le vol du prochain vaisseau Soyouz devait être reporté au-delà de la fin du mois de novembre, « il faudrait étudier toutes les solutions possibles, dont l'évacuation ». Un responsable de la Nasa rassure tout le monde en expliquant que la Station, orbitant à environ 400 kilomètres d'altitude, peut rester inoccupée et fonctionner sous le contrôle d'équipes au sol.
La situation est inédite. Après l'arrêt définitif des navettes spatiales et bien avant la mise au point de la capsule Oriion de la Nasa ou des transporteurs privés, la défaillance des vaisseaux russes, désormais seuls engins capables d'emporter des Hommes vers la Station, était le pire des scénarios. La Chine pourrait le faire... mais n'a pas été acceptée dans le club des utilisateurs de la Station spatiale internationale. Les vaisseaux automatiques européens (ATV) et japonais (HTV) peuvent assurer le ravitaillement, mais à faible rythme et sans pouvoir assurer le transport de passagers. Pas plus éloignée de la Terre que Marseille de Dijon, visible à l'œilœil nu lorsqu'elle passe la nuit au-dessus de nos têtes, observable avec un télescope amateur, l'ISS est - provisoirement - inaccessible.