au sommaire
Distribution par nationalités des éléments de l'ISS. En rose, la partie russe, dont les panneaux solaires spécifiques sont visibles. Crédit Nasa
Anatoli Perminov, directeur de l'Agence fédérale spatiale russe RoskosmosRoskosmos, a tenu à déclarer lors d'une réunion du collège de Roskosmos consacrée à la réalisation du programme ISS pendant la période de 2008 à 2015, qui s'est tenue vendredi 9 novembre 2007 à Moscou, que les plans d'agrandissement de la Station Spatiale Internationale tels qu'ils avaient été établis voici plus d'une décennie seront bien respectés. Trois nouveaux modules habitables, dont un laboratoire, seront lancés et installés avant 2011.
Section russe :
1. Module d'accostage multiple.
2. Module d'habitation.
3. Laboratoire.
4. Vaisseau Soyouz (ou Progress).
Section internationale :
5. Module de service.
6. ATV (Automatic Transfer Vehicle) en configuration de poussée.
7. Module de contrôle (Zarya).
8. Airlock (sas de sortie dans l'espace).
9. ATV (Automatic Transfer Vehicle) en configuration de transfert de matériaux.
Toujours conformément aux projets initiaux, un ensemble de panneaux solaires propres au segment russe sera installé au-dessus d'un mât et alimentera en énergie électrique toutes les expériences qui seront conduites à bord. On ignore toutefois si ceux-ci seront au nombre de huit (quatre paires) ou réduits à quatre comme cela avait été annoncé il y a quelques mois.
Un plus grand nombre d'occupants
Parallèlement à cette annonce, l'agence spatiale russe communique que dans deux ans l'équipage permanent comprendra six astronautes. "Aux termes des ententes intervenues avec nos partenaires internationaux, l'équipage de l'ISS sera porté à six personnes à partir de 2009. A cet effet, il faudra multiplier par deux, ou presque, le nombre des charges transportées entre la station et la Terre", a déclaré Perminov.
Il semblerait donc que la Russie, qui n'a jamais manqué d'ambition concernant l'ISS, ait ainsi fermement l'intention de s'engouffrer dans la brèche laissée grande ouverte par l'arrêt des vols de navettes dès 2010, qui ne seront remplacées que vers 2016 par un véhicule OrionOrion que les Américains ne cessent de définir, et l'incapacité notoire des Européens à lancer ses propres astronautes. Un pari technologique certes osé, mais parfaitement à la portée des Russes qui ont été, ne l'oublions pas, les premiers à exploiter une station spatiale dès 1986.
"Vu la cessation dès 2010 des vols effectués actuellement par les navettes spatiales américaines, le ravitaillement de l'ISS en vivres, airair et divers équipements sera assuré essentiellement par la partie russe. A partir de 2009, nous serons obligés de construire et de lancer chaque année deux fois plus de vaisseaux pilotés SoyouzSoyouz et de cargos spatiaux Progress, précise le directeur de l'agence russe, affirmant clairement ses intentions, ajoutant avec pertinence : "Nous nous sentons ainsi obligés d'intensifier le déploiement de notre segment national de la station. Il précise enfin que cette évolution permettrait d'inviter plus de chercheurs à bord et redonner une véritable raison à l'existence de la Station Spatiale Internationale.