Curiosity en a terminé avec la Terre. La prochaine fois qu’il sera à l’air libre, ce sera sur Mars. Il a été encapsulé dans son bouclier thermique qui le protégera jusqu’à son atterrissage sur la Planète rouge.

Alors qu'Opportunity continue vaillamment de gambader sur Mars, plus de sept ans après son atterrissage (il vient d'atteindre le cratère Endeavour), la Nasa s'apprête à lancer Curiosity pour une mission très attendue de deux ans, à laquelle participe le Cnes, et qui doit lui permettre de déterminer si Mars a été favorable à la vie à un moment de son histoire.

Si rien ne vient perturber la campagne de lancement, il quittera la Terre le plus tôt possible à l'intérieur d'une fenêtre de tir qui s'ouvre le 25 novembre et se ferme le 18 décembre 2011. Après un voyage de huit mois, il se posera à l'intérieur du cratère Gale pour déterminer si les conditions nécessaires à l'apparition de la vie sont ou ont été réunies sur cette planète.

 <br />À gauche, l'innovant système d'atterrissage Skycrane, qui doit devenir la norme pour se poser sur Mars, en cours d'installation sur le rover Curiosity. À droite, installation du cône arrière du bouclier (<em>backshell </em>en anglais), qui abrite également les parachutes. © Nasa/JPL-Caltech
  
À gauche, l'innovant système d'atterrissage Skycrane, qui doit devenir la norme pour se poser sur Mars, en cours d'installation sur le rover Curiosity. À droite, installation du cône arrière du bouclier (backshell en anglais), qui abrite également les parachutes. © Nasa/JPL-Caltech

Un bouclier pour supporter plus de 2.000 °C

C'est dans les salles blanches du Centre spatial Kennedy de la Nasa que le rover a été installé dans son bouclier thermique. Des tests ont été réalisés, visant à confirmer que le rover est en parfait état de fonctionnement et surtout qu'aucun germe terrestre ne s'y est installé. Une précaution qui vise d'une part à respecter les règles de protection planétaire et d'autre part à s'assurer de ne pas contaminer les résultats des expériences scientifiques sur l'habitabilité de la planète.

 <br />En haut : au premier plan le cône avant (heatshield en anglais) du blouclier thermique. Avec un diamètre de 4,5 m, il est le plus grand de tous ceux fabriqués jusqu'à présent (seul celui d'Orion-MPCV sera plus grand). À titre de comparaison, ceux de Spirit et Opportunity présentaient un diamètre de 2,60 m et ceux des capsules d’Apollo mesuraient un peu moins de 4 m. En bas : parfaitement étanche, le bouclier thermique (<em>aeroshell</em>, en anglais) protégera Curiosity jusqu'à son atterrissage sur Mars, en août 2012. © Nasa/JPL-Caltech
 
En haut : au premier plan le cône avant (heatshield en anglais) du blouclier thermique. Avec un diamètre de 4,5 m, il est le plus grand de tous ceux fabriqués jusqu'à présent (seul celui d'Orion-MPCV sera plus grand). À titre de comparaison, ceux de Spirit et Opportunity présentaient un diamètre de 2,60 m et ceux des capsules d’Apollo mesuraient un peu moins de 4 m. En bas : parfaitement étanche, le bouclier thermique (aeroshell, en anglais) protégera Curiosity jusqu'à son atterrissage sur Mars, en août 2012. © Nasa/JPL-Caltech

Construit par Lockheed Martin, ce bouclier se compose d'un cône arrière et d'un cône avant. Il protégera le rover pendant son voyage jusqu'à Mars puis lors de l'entrée dans l'atmosphère martienne.

Fabriqué en Pica (phenolic impregnated carbon ablator), une matrice de fibres de carbone enchâssées dans une résine phénolique qui sera employée pour la première fois pour une mission martienne, ce bouclier a été dimensionné pour supporter des températures dépassant les 2.000 °C.