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- Découvrez le Soleil en image
Les astronomesastronomes aiment regarder tout ce qui se trouve dans le ciel. Pendant très longtemps ils ont observé la multitude des objets célestes : Lune, Soleil, planètes, comètes, astéroïdes et beaucoup plus loin les étoiles, amas, nébuleuses et galaxies. Depuis un peu plus d'un demi-siècle et le lancement de Spoutnik, le ciel vu de la Terre s'est rempli d'engins artificiels envoyés par l'Homme : des satellites, quelques navettes et stations orbitalesorbitales. Intrigués, certains astronomes se sont mis à traquer ces nouveaux venus. D'abord visuellement avec des jumelles et des télescopestélescopes, les progrès des capteurscapteurs, la rapiditérapidité d'acquisition des images et le pilotage informatique des montures astronomiques leur permettent depuis quelque temps d'enregistrer le passage de ces objets volants parfaitement identifiés.
C'est ainsi qu'on a déjà pu voir des images de la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale passant devant le Soleil ou la LuneLune. Plus rare, l'astronome amateur roumain Catalin Fus est parvenu à saisir en mars 2011 l'ISS suivie de près par la navette DiscoveryDiscovery. C'est en effet sur fond de Lune ou de Soleil que ces passages sont les plus photogéniques et c'est donc devant notre étoile que Thierry Legault est parvenu à immortaliser pour la première fois le module orbital chinois Tiangong-1Tiangong-1.
Historique passage de l'ISS et de Discovery devant le Soleil le 7 mars 2011. © Catalin Fus
Tiangong-1, une ombre... chinoise
Parmi les chasseurs d'objets célestes artificiels, Thierry Legault tient sans aucun doute la première place. Capable de filmer les derniers instants du satellite UARS avant sa rentrée atmosphérique en septembre 2011 ou de réaliser une première mondiale en photographiant la Nouvelle Lune, cet astrophotographe français chevronné collectionne les records et les images étonnantes. Le 11 mai dernier il avait installé son matériel dans le Sud de la France, à l'endroit exact que lui indiquaient ses calculs. Photographiant le Soleil en matinée, il a figé l'instant éphémère où le module orbital chinois Tiangong-1 passait devant notre étoile. Pour se rendre compte de la performance, il suffit de savoir que cette station spatiale de 10 mètres de long était alors à 540 kilomètres de la Terre et que son passage devant le Soleil a duré moins d'une seconde. Pour saluer ce passage, notre étoile était agrémentée de quelques taches dont la plus importante, AR 1476, est même visible à l'œilœil nu derrière un filtre.
Le 6 juin prochain ce n'est pas un objet artificiel qui passera devant le Soleil mais une planète. Heureusement pour nous, le transit de Vénus sera beaucoup plus lent et beaucoup mieux visible que celui de Tiangong-1 !