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Voilà deux jours, nous vous annoncions le passage de l'astéroïde Toutatis au plus près de la Terre, comme il le fait tout les 4 ans. À chaque passage, les astronomesastronomes en profitent pour l'étudier et le photographier tant bien que mal. En raison de sa surface sombre, donc guère réfléchissante, et de sa petitesse au regard du vide interplanétaire, il est pour ainsi dire impossible de l'observer dans le visible, sinon sous la forme d'une tâche blanchâtre sur fond noir.
D'où l'utilisation par la Nasa de ses plus puissants radiotélescopes pour en déceler les secrets. L'imagerie radar permet alors de reconstituer les formes de l'astéroïde grâce à de nombreuses mesures par effet Doppler.
Toutatis observé par l'imagerie radar lors de son dernier passage au plus près de la Terre (en décembre 2012). © Nasa
Pas de collision avec Toutatis dans les 6 prochains siècles
En raison de son caractère potentiellement dangereux, cet astéroïde est l'un des plus suivis depuis la Terre. Les astronomes sont certains que d'ici plusieurs centaines d'années, il finira par entrer en collision avec la Terre.
Cette très grande incertitude sur la date de cette collision s'explique par la plus grande difficulté qu'ont les astronomes à tracer l'orbite de Toutatis. En raison de la forte influence de la gravitégravité terrestre, son orbite est l'une des plus chaotiques que l'on connaisse dans le Système solaireSystème solaire. Autrement dit, plus on s'éloigne dans le temps et moins il est possible d'en prévoir les paramètres. Une seule certitude : il n'y a aucun risque de collision avec la Terre dans les 6 prochains siècles.
Mais ce n'est pas le seul point qui passionne les astronomes. Sa rotation les plonge également dans l'expectative. Elle diffère de la plupart des objets connus du Système solaire. Sa rotation est aussi lente que sa période de précessionprécession est rapide. Il ne tourne pas autour d'un axe mais de deux, à des vitessesvitesses différentes, ce qui explique son étrange rotation tremblotante.