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Dans la Station spatiale internationale, le 25 mai 2012, tout le monde n'a d'yeuxyeux que pour la capsule Dragon qui s'est positionnée à une dizaine de mètres. Deux membres d'équipage, André Kuipers, spationaute hollandais de l'Esa, et Don Pettit, de la Nasa, manœuvrent le bras robotiquerobotique Canadarm 2 (long de 18 m) pour l'agripper et l'apporter sur le port d'amarrage du nœud Harmony. Pour immortaliser ce moment, la galerie d'André Kuipers, sur Flickr, montre quelques moments clés ou particulièrement esthétiques. En voici quelques-uns.
Le bras est en train de se replier pour apporter la capsule Dragon, un engin de 3,70 m de diamètre, sans les panneaux solaires. © André Kuipers/Esa/Nasa
Il a fallu plusieurs heures pour mener à bien l'opération et ce n'est que samedi que l'écoutille de la capsule a pu être ouverte. L'équipage de l'ISS a alors pu commencer à décharger les 460 kgkg de fret (de la nourriture, de l'eau et des vêtements).
L'opération est toujours longue, se traduisant par un transport de sacs et de conteneurs vers de multiples zones de rangement réparties en différents endroits de la Station.
André Kuipers (à gauche) assiste Don Pettit pour agripper la capsule Dragon avec le bras Mobile Servicing System (MSS), alias Canadarm 2. © André Kuipers/Esa/Nasa
La tâche suivante consistera, dans le sens inverse, à charger la capsule Dragon de matériels destinés à revenir sur Terre car l'engin de SpaceX, contrairement à l'ATVATV européen et au HTVHTV japonais, ne se consume pas durant son retour dans l'atmosphèreatmosphère et amerrira en douceur dans l'océan Pacifique.
Avant l'amarrage, la capsule Dragon vole à environ 250 m de l'ISS. L'ensemble survole ici la Namibie. © André Kuipers/Esa/Nasa
La mission devrait durer au moins deux semaines et n'est qu'un vol de démonstration, d'abord destiné à vérifier que SpaceXSpaceX peut délivrer du fret en toute sécurité à l'ISS avec son lanceur Falcon-9 et la capsule Dragon. Cette première phase est désormais terminée avec succès.
Les manœuvres d'approche se sont déroulées sans anicroches, prouvant qu'une entreprise privée peut maîtriser le lancement d'un engin spatial, sa mise en orbiteorbite et un rendez-vous dans l'espace avec un autre appareil. Jusque-là, ces opérations, coûteuses et techniquement pointues, restaient l'apanage d'agences spatiales publiques. La fin d'une époque...