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Arthur Clarke, 1917-2008. © Nasa/JPL
Après plus de 90 révolutions autour du Soleil, l'auteur du roman mythique à l'origine du film de Stanley Kubrick 2001, l'Odyssée de l'espace nous a quittés il y a exactement deux ans. La suite de son roman, 2010 : Odyssée deux, est censée se dérouler, comme son titre l'indique, cette année même.
Tout comme pour 2001, le scénario de 2010 ne s'est malheureusement pas concrétisé. Il n'existe toujours aucune base lunaire permanente avec sa noria de vols réguliers ni de missions humaines en route vers les satellites de JupiterJupiter ou SaturneSaturne. On est encore très loin, également, d'un ordinateurordinateur pensant à l'instar du célèbre Hal 9000 et des systèmes comme Wolfram Alpha en restent encore à leurs balbutiements.
La bande-annonce de l’adaptation par Peter Hyams de 2010 : Odyssée 2. Crédit : MGM
Moins d'humains que prévu, mais davantage de robots
Toutefois, les sondes informatisées qui explorent aujourd'hui Mars, les anneaux de Saturne ou les astéroïdes apportent des images et des informations que même l'auteur de 2001 ne prédisait pas pour le début du 21e siècle. Si la possibilité d'une preuve de l'existence d'intelligenceintelligence extraterrestre était bien sûr au centre des romans 2001 et 2010, le fait que l'on connaisse aujourd'hui plus de 400 exoplanètes et que l'on commence à analyser la composition chimique de leurs atmosphèreatmosphère n'était pas non plus envisagé.
En revanche, on continue à penser, comme évoqué dans 2010, qu'il peut exister de la vie sur Europe et que plusieurs des planètes géantes contiennent peut-être d'immenses quantités de diamants.
Une présentation du monde des fractales par Arthur Clarke. Crédit : Films Media Group
Arthur Clarke a aussi fait œuvre de vulgarisateur scientifique et on peut voir sur YouTubeYouTube une série de vidéos parlant des fractales avec en particulier l'ensemble de Mandelbrot. Bien qu'il soit généré à l'aide de règles très simples à partir d'itérations mettant en jeu des nombres complexes dans le plan, cet ensemble s'est révélé d'une telle complexité qu'il semble être une objection particulièrement convaincante et facilement palpable aux théories affirmant que l'homme ne découvre pas mais invente les mathématiques. Comme le faisait remarquer le grand physicienphysicien et mathématicienmathématicien Roger PenroseRoger Penrose, comment croire que le contenu totalement imprévu et si riche de l'ensemble de Mandelbrot soit une création humaine ?
Espérons que Sir Arthur est encore là, quelque part en orbiteorbite terrestre, quantiquement uploadé aux côtés de David Bowman dans un réseau de lumièrelumière parcourant l'écumeécume de l'espace-tempsespace-temps et les dimensions spatiales supplémentaires comme il l'évoquait dans 2001 et 2010.